Des drones à la rescousse des arrêts cardiorespiratoires

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Publié le 14/06/2017
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Crédit photo : Pixabay

Sauvé par le drone ! Lors de simulations d’arrêts cardiorespiratoires (ACR) hors d’une enceinte hospitalière, des drones transportant des défibrillateurs automatiques arrivaient sur les lieux bien plus vite que les ambulances, d’après une étude suédoise publiée dans le JAMA. Ces appareils pourraient donc améliorer les chances de survie des victimes.

Les ACR qui surviennent hors des hôpitaux ont des taux de survie relativement faibles (entre 8 % et 10 % aux États-Unis). Réduire le délai de défibrillation est sans doute le facteur le plus important qui permettrait d’augmenter le taux de survie. C’est pourquoi des chercheurs de l’Institut Karolinska ont testé la possibilité de recourir à des drones transportant des défibrillateurs et programmé pour se rendre à l’adresse indiquée lors de l’appel d’urgence. Ils ont voulu savoir si ce dispositif était plus rapide que l’ambulance.

Plus rapide de 16 minutes que l’ambulance

Ainsi un prototype a été développé par l’agence suédoise des transports et a été équipé du défibrillateur. Il a ensuite été placé dans une caserne de pompiers dans une municipalité au nord de Stockholm. Le dispositif était également muni d’un GPS et d’une caméra haute définition, le tout intégré à un logiciel de pilotage automatique. Le drone a été expédié pour des vols tests en octobre 2016. Son objectif était d’arriver à des endroits où des ACR avaient réellement eu lieu entre 2006 et 2014 et qui se trouvaient dans un rayon de 6,2 miles (environ 10 km) de la caserne.

L’appareil a effectué 18 vols avec une distance moyenne d’environ 2 miles (en peu plus de 3 km). Le temps nécessaire entre l’envoi et l’arrivée du dispositif s'élevait à peu près 5 min 30 contre 22 minutes pour l’ambulance. « 16 minutes de moins ne sont pas négligeables cliniquement. Néanmoins, plusieurs vols d’essai, et des améliorations technologiques sont nécessaires », admettent les auteurs. Il est vrai qu’une des limites de leurs travaux est le trop faible nombre de vols, surtout réalisés sur des distances relativement courtes et avec une météo clémente.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr