La ville de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) va-t-elle réussir son pari ? Alors que la ville n’est pas située dans un désert médical, le non-remplacement de médecins généralistes partis à la retraite a poussé la commune à trouver une solution pour attirer les jeunes. « Plusieurs médecins généralistes sont partis en retraite ou sont sur le point de le faire et nous nous sommes rendu compte que la relève n’était pas assurée », explique le maire (PS) de Fontenay-aux-Roses, Pascal Buchet, qui est aussi médecin à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis). L’élu a alors une idée : offrir le loyer aux jeunes médecins pour les convaincre de franchir le cap de l’installation.
« Cabinet passerelle »
Le dispositif du « cabinet passerelle » est né. En échange, ces derniers s’engagent à rester trois ans et à travailler un soir par semaine et un samedi après-midi sur deux. « Un des freins à l’installation chez les jeunes médecins, c’est aussi la question du loyer de leur cabinet », assure le néphrologue. L’édile espère que ce coup de pouce permettra aux jeunes praticiens de se constituer une patientèle, mais surtout qu’il leur donnera envie de rejoindre un autre cabinet sur Fontenay ou de créer le leur. « Le but de cette initiative, c’est de renouveler l’expérience avec deux autres généralistes dans trois ans et de reconstruire petit à petit l’offre de soins sur notre territoire », prévoit le maire socialiste.
Si l’idée peut paraître séduisante sur le papier, en pratique la mise en route du cabinet est toujours compliquée pour les jeunes médecins. Après un passage à l’hôpital, en clinique et en centre de santé, le Dr Sandrine Berthet qui s’est installée en début d’année dans ce cabinet, le confirme. « Cela fait un mois, mais c’est encore la galère avec la Sécu. Il y a beaucoup de démarches administratives à effectuer qui demandent du temps », explique la jeune femme. Pour cette trentenaire, le dispositif mis en place par le maire de Fontenay-aux-Roses est intéressant, mais la création d’un cabinet n’est pas aisée. « Pour l’instant, je ne reçois qu’un ou deux patients par jour. Je me donne encore quelques mois, mais si cela ne démarre pas, je ne pourrai pas rester », prévient-elle.
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