Plus aucun territoire épargné

Depuis 2017 et le précédent zonage médecins, la situation de la région s’est aggravée. En quatre ans, 8,2 % supplémentaires de la population vivent dans une zone à faible densité médicale. C’était le cas de 67,9 % des habitants à l’époque, dont 21,9 % en ZIP et 46 % en ZAC. Une partie des territoires est donc passée de ZAC à ZIP.

Plusieurs actualisations ont eu lieu entre 2017 et 2021. Celles intervenues en juin 2018 et mars 2019 visaient uniquement les départements de la Nièvre et l’Yonne, « soumises à des difficultés particulières en termes de démographie médicale ».

Les révisions suivantes, en 2019, 2020, 2021, concernaient à nouveau les départements précités mais aussi la Haute-Saône, le Territoire de Belfort, la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire et le Doubs. Le zonage de mars 2022 impacte cette fois-ci l’ensemble des départements de la région.

En plus des critères pris en compte par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) pour calculer l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) qui détermine les zones sous-denses, l’ARS souligne avoir également pris en compte : la façon dont s’organise réellement le recours aux médecins généralistes sur le territoire régional, les départs en retraite possibles de médecins généralistes à cinq ans et le taux de renouvellement « naturel » de chaque territoire en médecins généralistes.