La faute est clairement aux pouvoirs publics. Je suis toujours en activité à 69 ans. Mais je déconseille à ma fille, médecin généraliste depuis 5 ans, de s'installer ou de me succéder. À 35 euros la visite et 25 euros la consultation, pour faire l'assistante sociale alors que l'on délègue les actes médicaux à des paramédicaux, je lui conseille de se trouver un salariat peinard…
Dr Dominique B
Reste la question suivante : combien y a-t-il en France de médecins diplômés qui font autre chose que de la médecine ? La réponse est fondamentale : s'il y en a peu, effectivement, c'est l'effet d'un numerus insuffisant. En revanche, s'il y en a beaucoup (des centaines, voire des milliers ?), c'est beaucoup plus grave parce que dans ce cas, augmenter le nombre d'étudiants est voué à l'échec : il faut revoir le recrutement et la sélection. Par ailleurs, comment voulez-vous que les jeunes collègues aient envie de choisir cette voie s'ils nous entendent tous les jours, à juste titre, parler de nos 60 heures par semaine, de notre impossibilité de se faire remplacer, du fait qu'on n'ait jamais de loisirs, de notre rémunération misérable ? Il est pourtant possible de travailler très différemment, ne serait-ce qu'en groupe, avec des modalités choisies par chacun, et je connais des dizaines de confrères et consœurs très satisfaits de leur sort. Mais on ne les entend jamais.
Dr Guy V
Débat
Accepteriez-vous d’administrer un produit létal à vos patients en fin de vie ?
Enquête flash : exercer 2 jours/mois dans un désert, c’est plutôt non !
Tribune
« Non, nous ne sommes ni les obligés de l’administration, ni les vôtres ! » : les coprésidents du Bloc répliquent aux pro-régulation à l’installation
C’est vous qui le dites
« On n'est pas médecin pour satisfaire uniquement ses propres envies »