Un soir d'été au théâtre de Poche-Montparnasse, la maison de Philippe Tesson que gère Stéphanie, mon ex-patron était à l'affiche. En compagnie de la comédienne Judith Magre et de sa consœur Élisabeth Quin, Philippe Tesson y animait avec talent « Colette et l'amour », un inoubliable cabinet littéraire qu'il avait conçu.
Sur des airs de Ravel, Debussy et Fauré, le trio rendait hommage à l'écrivaine et faisait salle comble. J'étais au milieu du public, j'écoutais, j'admirais le fondateur du « Quotidien de Paris », l'homme des médias, l'homme du show que j'ai connu l'année de mes 20 ans et tant apprécié. Il m'a donné ma chance alors, puis proposé des challenges ensuite. Mes souvenirs de ce journaliste généreux ne m'ont jamais quitté.
Il était pétillant, talentueux, ce soir-là sur la scène de son théâtre, comme il l'avait toujours été au « Quotidien de Paris » ou au « Quotidien du Médecin », qu'il avait créé avec Marie-Claude, son épouse. Un journal pour lequel je travaille encore aujourd'hui avec d'heureux souvenirs que je partage volontiers.
Bouillonnant, virevoltant lors de sa prestation, il ne tenait pas en place devant son public. Un peu comme lorsqu'il dirigeait ses équipes de presse. De l'exigu hôtel particulier près de la place de la République, à Paris, jusqu'à Levallois, en passant par les locaux du Neuilly chic, on le croisait souvent, on lui parlait avec facilité. De la rédaction aux ateliers de fabrication, le papa de Daphné, Stéphanie et Sylvain était tout naturellement présent, il échangeait avec tous. Il ne refusait pas les joutes verbales, il pouvait s'emporter, toujours avec élégance, monter sur une table, toujours avec équilibre… Il écoutait, il aidait parfois certains dans des démarches personnelles.
Après la représentation, la dernière de « Colette et l'amour », nous avons échangé des souvenirs. Ce fut ma dernière rencontre avec ce grand monsieur.
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