La France compte trois millions de diabétiques et le nombre de patients traités a doublé en dix ans. Entre 2011 et 2014, les indicateurs consacrés à cette pathologie ont globalement progressé. Le nombre de patients ayant eu trois ou quatre dosages de l’hémoglobine glyquée a augmenté (53,4 % pour un objectif à 65 %, + 7,5 points depuis 2011), tout comme le suivi des diabétiques à haut risque cardiovasculaire, traités par statines ou aspirine à faible dose (57,6 % pour un objectif à 65 %, +6 points).
Par contre, ça coince sur le suivi ophtalmologique. La part des diabétiques ayant consulté un spécialiste ou subi un examen du fond d’œil dans les deux dernières années stagne à 61,3 %, loin des 80 % espérés. Une évolution insuffisante pour la CNAM, qui tempère toutefois ce petit score par l’augmentation de la prévalence du diabète de type 2, le suivi étant de plus en plus souvent réalisé à l’hôpital et la difficulté d’accès, pour des raisons démographiques ou économiques, à un ophtalmologiste (56 % exerçaient en secteur II en 2013).
L’assurance-maladie compte sur la généralisation entamée cette année des protocoles de délégations de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes et la création d’un acte de télémédecine remboursé en ville pour améliorer le dépistage de la rétinopathie diabétique. La photographie du fond d’œil serait réalisée par l’orthoptiste, télétransmise et interprétée en différé par le médecin.
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