Fiscalité

Frais de voiture : pas de changement sur le barème kilométrique, sauf véhicules électriques

Publié le 19/03/2021

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On pouvait s’y attendre : compte tenu de la baisse du prix des carburants en 2020, le barème kilométrique applicable aux revenus de 2020 n’a pas été revalorisé, à l’exception notable des véhicules électriques. Pour eux, le montant des frais de voiture est désormais majoré de 20 %.

Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

On sait que les professionnels libéraux peuvent utiliser pour déterminer leurs frais de voiture le barème kilométrique élaboré chaque année par l’administration fiscale pour les salariés. Il a été publié cette année dans le Journal officiel du 21 février et il reste donc identique à celui de 2019 (voir ci-contre).

Il est fixé en prenant en compte la puissance du véhicule (de 3 à 7 chevaux fiscaux) ainsi que le kilométrage effectué à titre professionnel. Pour les véhicules électriques, le résultat obtenu est désormais majoré de 20 %. On ne sait pas ce qu’il en sera pour les véhicules hybrides. C’est la première année que le type de motorisation est pris en compte dans le calcul.

Le kilométrage professionnel

La seule chose à faire pour utiliser le barème, c’est de déterminer le kilométrage professionnel effectué dans l’année, mais uniquement dans le cadre de l’activité libérale. Les déplacements correspondant à une activité salariée n’entrent pas en compte pour le calcul du barème.

Le barème kilométrique prend en compte tout d’abord le trajet entre votre domicile et votre cabinet, éventuellement quatre fois par jour si vous ne déduisez pas de frais de repas de midi, ensuite les visites chez les patients et dans tous les lieux où vous effectuez des actes libéraux, comme les cliniques, et enfin, tout le kilométrage qui correspond aux nécessités d’une activité libérale : aller chez les fournisseurs, à votre association agréée, à la poste, à un congrès et même au service des impôts.

Les frais

Le barème inclut la totalité des frais de voiture :

- l’amortissement du véhicule,

- les primes d’assurance,

- le carburant,

- les pneumatiques,

- les dépenses courantes d’entretien et de réparations,

- pour les véhicules électriques, la location de la batterie et les frais liés à la recharge de cette batterie.

Les seules dépenses que vous pouvez déduire en plus du barème, au prorata de l’utilisation professionnelle, sont :

- les frais de stationnement (garage, parking, parcmètres),

- les intérêts de l’emprunt contracté pour l’achat du véhicule ainsi que les réparations exceptionnelles (par exemple, la franchise que vous pouvez avoir payée à la suite d’un accident).

Attention, vous ne pouvez ajouter au barème kilométrique les intérêts d’emprunt et les réparations exceptionnelles que si vous inscrivez votre véhicule dans votre patrimoine professionnel, avec toutes les conséquences que cela entraîne (notamment l’imposition de la plus-value à la revente du véhicule).

Les loyers d’un crédit-bail ou d’une location ne peuvent jamais être déduits en plus du barème.

Vous pouvez utiliser le barème pour les véhicules dont vous êtes propriétaire ou locataire mais pas pour ceux qui vous sont prêtés. Dans ce cas, il faut opter pour la déduction des frais réels et ne prendre en compte que les frais que vous avez personnellement payés.

Comment comptabiliser ?

Attention, si vous optez pour le barème kilométrique, vous ne devez pas comptabiliser des dépenses afférentes à votre véhicule à la rubrique "frais de voiture". Si vous avez payé certaines de ces dépenses avec le chéquier professionnel, vous devez impérativement les comptabiliser en "prélèvement personnel". Prenez par conséquent l’habitude, lorsque vous utilisez le barème forfaitaire, de payer vos frais de voiture avec votre compte bancaire privé.

Enfin, pour bien indiquer que vous avez choisi le barème, vous devez cocher la case figurant à la ligne 23 de l’imprimé 2035 A et remplir le cadre 7 de l’imprimé 2035 B.

Jacques Gaston-Carrère jgastoncarrere@orange.fr