Permanence des soins

A Cognac, les généralistes pourront effectuer leurs gardes à l’hôpital

Publié le 30/05/2013
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Crédit photo : DR

JUSQU’À PRÉSENT, chaque médecin de garde assurait la permanence des soins (PDS) dans son cabinet. « Cela posait des problèmes de visibilité et d’accessibilité aux patients, puisque le lieu de garde changeait chaque soir en fonction du médecin », explique le Dr Alain Thiburce, coordinateur du secteur de garde. La situation devrait rapidement évoluer dans ce « vaste secteur autour de Cognac, qui s’étend jusqu’à 15 à 25 km selon les zones, avec environ 45 000 patients ». Dans les prochaines semaines, les 34 généralistes qui participent à la permanence des soins dans ce secteur charentais de Cognac pourront assurer leurs gardes dans les murs du nouveau centre hospitalier de 20 heures à minuit le soir en semaine, et tous les week-ends.

Cette situation présente plusieurs avantages, affirme Alain Thiburce. Un cabinet isolé est loin d’offrir le soir toutes les garanties en matière de sécurité. Depuis la mise en place de la régulation, il s’effectue en moyenne 0,7 consultation de PDS par soir dans le secteur, accentuant le sentiment d’isolement des praticiens.

Depuis quatre ans, l’idée d’effectuer la PDS dans les locaux du centre hospitalier (CH) est régulièrement évoquée. Mais certains médecins libéraux n’étaient guère chauds à l’idée d’exercer cette mission de service public dans l’enceinte de l’hôpital.

Trois ou quatre médecins récalcitrants.

La construction des nouveaux locaux de l’hôpital, eux-mêmes adossés à la clinique de la ville, a permis de relancer cette idée. Le directeur du CH a de nouveau proposé aux médecins libéraux de leur mettre gratuitement à disposition un cabinet de consultation pour assurer leurs gardes. Pour la population, c’est évidemment plus facile puisque la localisation du CH est bien identifiée. « De plus, souligne le praticien, en cas d’urgence médicale, ou bien s’il y a une radio ou un examen complémentaire à réaliser, il y a tout sur place ».

Quelques réticences demeurent cependant. Sur les 34 médecins volontaires pour les gardes, trois ou quatre souhaitent continuer à les assurer dans leur cabinet. « Nous laissons chacun libre d’assurer la PDS là où il le souhaite », indique Alain Thiburce qui table sur l’effet d’entraînement du nouveau dispositif. Il espère que d’ici quelques années, tous les médecins libéraux adopteront cette nouvelle configuration.

Le Centre hospitalier procède actuellement à son déménagement progressif vers ses nouveaux bâtiments. « Nous attendons que tout soit achevé, et nous commencerons nos gardes dans cette nouvelle enceinte vers le 15 juin », conclut le Dr Thiburce.

 HENRI DE SAINT ROMAN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9246