De nombreux articles de presse titrent sur la grogne du monde médical. Et chaque syndicat d’y aller de son appel à manifester, à fermer les cabinets, à entamer des grèves administratives… Toutes actions utiles destinées à montrer le profond mécontentement des médecins, dans le but clairement affiché de voir s’ouvrir des négociations pour traiter des problèmes.
Mais, voilà, il ne faut pas se mélanger, alors :
- l’UNOF-CSMF, branche généraliste de la CSMF, par la voix de Luc Duquesnel, appelle à la fermeture des cabinets entre le 24 et 31 décembre 2014 ;
- l’UMESPE-CSMF, branche spécialiste de la CSMF, par la voix de Patrick Gasser, appelle pour sa part à « des actions coordonnées avant la fin de l’année » ajoutant « nous appellerons probablement à la fermeture des cabinets au même moment que l’UNOF » ;
– la CSMF, par la voix de son président, Jean-Paul Ortiz, ne s’est pas encore prononcée ;
– MG France, par celle de Claude Leicher, appelle à la fermeture le 6 janvier 2015 et veut parler de la date de l’action avec l’UNOF-CSMF, omettant d’inviter les syndicats de spécialistes ;
– la FMF et Jean Paul Hamon se réjouissent de voir ces appels à la mobilisation et proposent une rencontre rapide avec les autres syndicats « pour uniformiser les mots d’ordre et les jours de fermeture », après avoir écarté le même appel du SML au printemps ;
– Enfin, Le SML de Roger Rua n’a pas parlé récemment et pour cause : dès le printemps 2014, il avait déjà appelé à se réunir, mais en vain… Et il avait proposé, lors de son congrès, en septembre dernier de dénoncer une convention qui ne convient plus à personne, afin de voir s’ouvrir des négociations. Le SML appelle en outre les autres professionnels de santé à faire de même ;
– enfin, tous sont d’accord pour dénoncer le contenu du projet de loi relatif au service territorial de santé au public et, langage guerrier oblige, à lui déclarer la guerre.
Les affres de l’inefficacité découlant de la division sont donc mises en place au nom des complications que chacun veut bien se créer.
La guerre déclarée, il semble que la mise en ordre de bataille des troupes pose problème. Il faut avoir les mêmes mots d’ordre, les mêmes dates d’action et, surtout, mobiliser les médecins. Donc, palabres sans fins qui vont mettre le gouvernement dans la situation de remporter la guerre sans avoir à livrer quelque bataille que ce soit, à défaut de troupes bien positionnées en face de lui.
Donc, on fait compliqué… Comment faire simple ? Je me suis donc tourné vers deux vers de la chanson de Claude Channes « Mao, Mao » : « C’est le petit livre rouge/Qui fait que tout enfin bouge »
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