La chambre de l'instruction de Besançon se prononcera le 11 octobre sur une éventuelle levée de mise en examen du Dr Péchier, anesthésiste soupçonné de sept empoisonnements, dont deux mortels, qu'il réfute catégoriquement.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon doit statuer sur la demande du Dr Frédéric Péchier, 45 ans, de lever sa mise en examen et d'être placé sous le statut de témoin assisté. Sa décision était attendue mercredi, mais elle a été prorogée au 11 octobre, selon les avocats du médecin, Me Randall Schwerdorffer et Me Ornella Spatafora, qui estiment qu'il n'y a "aucun indice grave et concordant qui permettent de mettre en examen" leur client.
Dans cette affaire, d'après le parquet, des "doses létales de potassium et d'anesthésiques" ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d’opérations sans difficulté particulière. Ces sept personnes ont fait des arrêts cardiaques, cinq ont pu être réanimés. Frédéric Péchier n'était pas en charge de ces patients, mais il a été appelé pour ranimer certains d'entre eux. Depuis le début de l'affaire, ce praticien réputé du milieu médical bisontin clame son innocence.
Lors de l'audience à huis clos du 6 septembre dernier, ses avocats ont présenté à la chambre "des éléments en faveur du médecin, étayés par des professeurs de médecine qui ont fait des analyses sérieuses sur des paramètres objectifs du dossier".
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