Les deux plus grandes institutions de la Mutualité, la MGEN (Mutuelle de l'Education Nationale) et Harmonie mutuelle, représentant au total 8,2 millions d'assurés, fusionneront-elles demain pour former un gigantesque "groupe mutualiste" ? Le Figaro cite samedi une lettre du président d'Harmonie mutuelle, Joseph Deniaud, aux élus de son groupe, qui évoque un projet de "rapprochement stratégique". Toutefois, est-il précisé dans cette lettre du 18 décembre, que "ce sont naturellement les délégués des mutualistes qui auront le dernier mot et la responsabilité de décider, le moment venu, en assemblée générale", de ce mouvement stratégique.
Le projet sera officiellement annoncé par les deux groupes début janvier. La MGEN qui compte 3,7 millions d'assurés, est fortement ancrée dans la fonction publique et a longtemps été l’acteur le plus important du secteur. Harmonie mutuelle, 4,5 millions de personnes protégées et 4.600 collaborateurs, est le grand spécialiste, au sein du monde mutualiste, du secteur privé. Le groupe, créé en 2012 est lui-même issue d'une fusion de cinq mutuelles interprofessionnelles.
Dans son courrier, Joseph Deniaud explique ce rapprochement du fait que "les complémentaires vont devoir concilier des coûts de santé de plus en plus élevés, une banalisation de l'offre de plus en plus décalée par rapport aux moyens financiers et aux aspirations de la population, et des marges de manoeuvre économiques et réglementaires soumises à des contraintes sans cesses plus strictes". Selon ce responsable du secteur mutualiste, Harmonie mutuelle et MGEN ont l'ambition de devenir "un acteur global de santé, agissant sur le système de santé lui-même et pas seulement sur son financement".
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur