Un écart qui ne passe vraiment pas. Alors que les travailleurs de l'amiante souffrant d'un préjudice d'anxiété sont, en moyenne, dédommagés à hauteur de 10 000 euros, les 1 000 euros de dommages et intérêts alloués par les prud'hommes de Forbach (Moselle) en juin aux 786 "gueules noires" pour le même préjudice paraissent dérisoires. Du coup, près de 750 d'entre eux font appel.
Établi pour les travailleurs de l'amiante, le préjudice d'anxiété n'a été reconnu que deux fois pour d'autres employés : des mineurs de fer de Lorraine, et les 786 "gueules noires" entendus par le conseil de prud'hommes de Forbach en mars.
En juin, les prud'hommes avaient estimé que les mines de charbon de Lorraine avaient bien commis une faute en exposant ces centaines de mineurs à des produits dangereux et condamné Charbonnages de France (CdF) à verser 1 000 euros par mineur.
Estimant que l’exposition à de nombreux cancérogènes n’a pas entièrement été prise en compte par le conseil, 736 mineurs de charbon de Lorraine vont aller en appel, a indiqué l'un d'eux mardi.
Pour justifier cette décision, François Dosso, délégué CFDT et plaignant a expliqué que "même si nous sommes satisfaits que la faute ait été reconnue, le conseil de prud'hommes de Forbach ne reconnaît que deux substances, sur l'ensemble des substances cancérogènes".
Le "déni de l'État et des autorités de la dangerosité du métier de mineur" a aussi largement contribué à la décision, selon M. Dosso. Les mineurs réclament 30 000 euros.
(Avec AFP)
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