« Messieurs les gestionnaires, c'est un crime que de fermer les urgences, quelles qu'elles soient », « l'argent de l'hôpital, il est dans les paradis fiscaux », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants rassemblés ce vendredi 6 novembre sur le parvis Notre-Dame, au pied de l'Hôtel-Dieu.
À l'initiative de la CGT, le rassemblement avait pour objet de dénoncer la décision de l'AP-HP de fermer temporairement, depuis mardi, les urgences de l'Hôtel-Dieu pour redéployer le personnel médical dans d'autres structures hospitalières, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
« On a besoin de lits, il faut arrêter le massacre, on est là pour montrer que cet hôpital au cœur de Paris est opérationnel ! », pouvait-on entendre au mégaphone Laurence Cohen, sénatrice communiste du Val-de-Marne.
Des amendes de 135 euros
D'autres élus avaient fait le déplacement, parmi lesquels le sénateur de Paris Pierre Laurent (PCF), la députée Danièle Obono et la conseillère de Paris Danielle Simonnet (LFI), qui a dénoncé une « décision aberrante » de l'AP-HP en pleine crise sanitaire et hospitalière. Et ajouté que l'hôpital n'était « pas vétuste et que le personnel, compétent, pouvait accueillir certains cas de Covid-19 ».
Les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs verbalisations, à hauteur de 135 euros, de manifestants présents lors de ce « rassemblement éphémère ». « Une intimidation scandaleuse », a accusé Pierre Laurent, qui a regretté un « manque de tolérance » pour les manifestations en cette période de confinement, assurant qu'il adresserait un courrier au préfet de police pour solliciter l'annulation des amendes.
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