Le Dr Thomas Mesnier, ex-député Horizons, battu le 29 janvier dernier lors d'une élection législative partielle, est de retour au bercail des urgences. Aussitôt après sa défaite contre un candidat Nupes, le directeur général du CHU de Bordeaux, Yann Bubien – qui a été directeur adjoint de cabinet d'Agnès Buzyn – l'avait appelé pour lui proposer le poste de directeur du pôle des urgences.
Thomas Mesnier a pris quelques mois pour réfléchir. Avec sa double « expertise » de praticien et d'homme politique (terme qu'il ne souhaite pas mettre en avant) acquise notamment en tant que rapporteur général de la commission des affaires sociales, l'urgentiste pense correspondre aux exigences du poste, dans un service qui a très durement souffert des tensions, des grèves et du manque de personnel, jusqu'à un fonctionnement dégradé cet été. Autre défi d'envergure pour le nouveau patron des urgences – qui faisait partie des candidats au poste de ministre de la Santé – le service d'accès aux soins (SAS), pas complètement opérationnel mais très attendu. « Je suis là pour relever les défis », assume-t-il.
Mentor
Depuis une semaine, Thomas Mesnier prend ses marques et rencontre les médecins, les autres soignants et les administratifs dans tous les services, confie-t-il. Même s'il ne souhaite pas trop évoquer les sujets qui fâchent (la saturation des urgences bordelaises, la politique santé d'Emmanuel Macron), l'urgentiste lance un cri d'alarme pour assurer le recrutement et la fidélisation de médecins hospitaliers, « heureusement » revalorisés au moins dans le cadre de la permanence des soins (avec la pérennisation de la hausse de 50 % des gardes).
Facteur d'attractivité pour les blouses blanches, l'immobilier est un autre sujet local brûlant de la rentrée. Thomas Mesnier doit choisir entre plusieurs projets de restructuration des bâtiments des urgences proposés par l'agence régionale de santé (ARS), toujours avec des « contraintes budgétaires ».
Attendu au tournant, Thomas Mesnier ne devra pas décevoir avec sa casquette de patron des urgences de Bordeaux. Ce très proche d'Édouard Philippe n'a pas encore dit s'il misait sur l'avenir de son mentor pour revenir en politique...
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