Le 17 mars 2020 à midi, la France entamait le premier jour d’un confinement qui allait durer presque deux mois. Un an plus tard et alors que la situation sanitaire reste préoccupante, la Fédération hospitalière de France (FHF) veut faire de cette date une journée nationale d’hommage aux soignants. « Pour que cette crise ne soit pas juste un mauvais moment », a plaidé son président Frédéric Valletoux.
L’objectif de cette démarche, en partenariat avec l’institut Covid-19 Ad Memoriam, et dont la première édition aura lieu le 17 mars 2022, est double. « Cette journée de commémoration et d’hommage vise à inscrire dans un calendrier républicain une incarnation du lien qui existe entre les Français et leurs soignants », explique d’abord Frédéric Valletoux. Mais c’est aussi « une piqûre de rappel politique pour permettre dans les années qui viennent de faire le point sur les évolutions du système de santé », poursuit le maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Plantu rend hommage aux soignants
L’une des leçons tirées de la crise par la FHF est « l’attachement des Français à l’hôpital, aux hospitaliers et derrière eux, à l’ensemble des soignants ». Le 17 mars serait ainsi « un moment où la nation s’interrogerait sur un modèle, hérité de l’après-guerre et que l’on veut voir pérennisé », propose le responsable. Selon lui, le président de la République, avec lequel il s’est entretenu ce mardi, a montré « de l’intérêt » pour cette proposition. « Je pense qu’il va la reprendre et la porter », veut croire Frédéric Valletoux.
Et pour marquer les esprits, l’équipe dirigeante de la FHF a inauguré une fresque réalisée par le dessinateur Plantu en hommage aux personnels soignants. On y voit quatre hospitaliers s’affairer autour d’un lit avec dans celui-ci une représentation de Marianne et un grand drapeau bleu blanc rouge. « Une année de combat contre la Covid. Merci aux hospitaliers publics pour leur engagement auprès des Français », peut-on lire à côté du dessin affiché en grand sur le mur du siège de la FHF, rue Cabanis dans le 14è arrondissement de Paris.
Un gage de reconnaissance pour les soignants qui ressentent, à 87 %, une réelle fierté d’exercer leur métier, selon une enquête* dévoilée à cette occasion par la FHF. Et cela malgré une vraie fatigue (69 %) et une satisfaction mitigée sur leurs conditions de travail (47 %). Le Ségur de la santé a créé de la déception chez la majorité des soignants interrogés et 66 % jugent insuffisante la revalorisation de 183 euros net pour les personnels de la fonction publique hospitalière. Enfin, 53 % du grand public et 68 % des hospitaliers estiment que la santé devrait figurer parmi les priorités en vue de la campagne pour l’élection présidentielle de 2022.
*Enquête sur le regard des Français et des soignants après un an de crise, réalisée en ligne du 2 au 10 mars sur un échantillon de 511 personnes représentatives du personnel hospitalier public français et 1 029 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
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