Du soulagement et de la satisfaction. Dimanche à 20 h 30, c'est de ces deux mots que qualifiait son état d'esprit, le Dr François Braun, un des trois référents santé d'Emmanuel Macron, pendant la campagne. Non pas en direct du Champs-du-Mars, mais depuis son domicile, pour pouvoir être au poste dès le lendemain aux urgences du CHR de Metz. « Maintenant, le travail est devant nous, il va falloir aller vite et concrétiser tout ce dont on a parlé », confiait le président de Samu-Urgences de France qui est arrivé, un peu par hasard, dans le grand bain politique. « Ce n'est pas moi qui me suis proposé à cette mission mais je n'aurais dit oui à personne d'autre », avait raconté le Dr Braun, au « Quotidien », au moment de sa nomination en janvier dernier. Visiblement pas toujours complètement dans son élément dans les meetings et les grandes réunions, il aura néanmoins vécu la campagne « intensivement ». En effet, en quatre mois, il a rencontré plus de 400 soignants avec les deux autres référents, le Dr Sébastien Mirek, anesthésiste-réanimateur au CHU de Dijon et Pascale Mathieu, présidente de l'Ordre des kinés. Ces trois-là ne se connaissaient pas personnellement auparavant. « Ce qui est intéressant est la complémentarité dans notre trio, entre la ville et l'hôpital, le médical et le paramédical, l'urbain et le rural », notait en début d'année le Dr Mirek, qui avait été précédemment référent départemental de LREM. « Il va falloir vite s'occuper de l'hôpital, des services d'urgences et de la problématique des déserts médicaux, estime aujourd'hui le Dr Braun, à l'issue de la mission. Dans nos rencontres de terrain, nous avons découvert des organisations et entendu des souffrances. Tout le monde a envie que les choses avancent ». Pas question pour autant, pour le Dr Braun de se présenter aux législatives, mais il reste prêt à « aider » dans la perspective de la concertation annoncée dans les toutes prochaines semaines.
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