Hôpital : deux primes au « JO » pour les soignants, en attendant les suivantes...

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Publié le 31/01/2020
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Crédit photo : S. Toubon

Deux des trois primes programmées dans le plan hôpital du gouvernement sont parues au « Journal officiel » ce vendredi 31 janvier. Elles visent à renforcer l’attractivité de l’hôpital public et fidéliser les paramédicaux et soignants dans les métiers et spécialités en tension.

La prime d'attractivité territoriale pour Paris et la petite couronne (Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne) s'adresse aux agents (titulaires et stagiaires) et contractuels de la fonction publique hospitalière qui y exercent les métiers suivants : infirmiers, infirmiers anesthésistes (IADE), manipulateurs d'électroradiologie médicale, aide-soignants, auxiliaires de puériculture. Pour y prétendre, ces personnels (estimés à 50 000 par le ministère) doivent percevoir une rémunération inférieure au salaire médian (moins de 1950 euros net par mois), déduction faite des revenus issus des heures supplémentaires. Cette prime de 940 euros brut par an (800 euros net) sera versée en une fois au cours du premier trimestre, précisent un décret et un arrêté. Cette somme est réduite de moitié pour les agents un peu mieux payés (jusqu'à 2 500 euros net). 

Nationale, la prime grand âge a pour objectif de revaloriser le travail des aides-soignantes (titulaires, stagiaires, contractuelles) qui travaillent en EHPAD, en unités de soins de longue durée (USLD), en service de médecine et de soins de suite et de réadaptation (SSR) gériatriques. En sus, les établissements concernés « proposeront une formation d'adaptation à l'emploi », précise le décret d'application. L'acceptation de cette offre de formation « n'est pas une condition d'éligibilité à la prime ». « Les dispositions s'appliquent aux rémunérations versées à compter du mois de janvier 2020 », lit-on dans le texte. Cette prime mensuelle est de 118 euros brut (100 euros net), précise un arrêté. Le ministère estime à 80 000 le nombre d'aides-soignants susceptibles d'en bénéficier.

Intéressement, coopération, tutorat... 

La prime à l'intéressement (dite de valorisation collective) est en attente de publication. Elle sera comprise entre 200 et 600 euros par projet et par agent engagé dans une démarche d'amélioration de la qualité. La direction générale de l'offre de soins (DGOS) estime que 600 000 personnels (tous métiers) peuvent y prétendre. 

« Ces primes viennent s’ajouter à la prime de risque [118 euros brut mensuels, NDLR] créée en 2019 à destination des personnels des services d’urgence et à la prime de coopération [100 euros brut mensuels, NDLR] en vigueur depuis novembre, apportant au total une reconnaissance salariale supplémentaire à quelque 200 000 agents hospitaliers », insiste le ministère. 

Enfin, lors d'une intervention au congrès des cadres de l'Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP), le DG Martin Hirsch a annoncé ce vendredi la création d'une « prime de tutorat rétroactive à compter du 1er janvier 2020 » de 118 euros par mois pour les 2 000 cadres du CHU francilien impliqués dans la formation des jeunes soignants. 


Source : lequotidiendumedecin.fr