Avec 499 morts en 24 heures et 458 nouveaux patients en réanimation, la France a connu mardi 31 mars son pire bilan quotidien depuis le début de l'épidémie. Au total, un tiers des 3 523 décès enregistrés sont survenus en Île-de-France. Dans l'œil du cyclone, les hôpitaux franciliens pourraient arriver à saturation.
« Nous avons passé une nuit extrêmement difficile puisque nous sommes effectivement au bout de nos capacités d'hospitalisation », a confirmé à France Info mercredi 1er avril le directeur de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France Aurélien Rousseau.
Alors que la région compte habituellement environ 1 200 lits de réanimation, « à l'heure où je vous parle, on a 2 700 malades en réanimation. On a donc multiplié par presque deux et demi, depuis quelques semaines, le nombre de lits », alerte le haut fonctionnaire qui compte aujourd'hui sur « le soutien et la solidarité des autres régions ».
Processus lourd mais fiable
C'est chose faite dès ce mercredi avec le départ de deux TGV médicalisés de Paris en direction d'hôpitaux bretons. À leur bord, 36 patients de réanimation acheminés vers Rennes, Saint-Brieuc et Brest. Pour les prendre en charge, « neuf équipes médicales composées chacune d’un médecin, d’un interne, d’un infirmier anesthésiste et de trois infirmiers » ont été mobilisées a indiqué la Direction générale de la Santé (DGS).
Depuis le début de l'épidémie, « 288 patients lourds ont été transférés vers des régions moins en tension et ce nombre est amené à progresser dans les jours et semaines qui viennent », a précisé mardi soir le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé qui évoque un « processus très lourd » mais « totalement fiable ».
Rotations aériennes du Grand Est vers l'Occitanie
Ce mercredi encore, six patients atteints du Covid-19, sous assistance respiratoire, devaient être transférés, cette fois, du nord-est de la France sur Toulouse, devenant les premiers malades d'autres régions accueillis par l'Occitanie. D’autres vols achemineront 12 autres patients vers la même destination jeudi et vendredi, a précisé l'ARS qui se mobilise pour augmenter les capacités d’accueil en réanimation en Occitanie, grâce à la coordination des établissements publics et privés.
Les malades devaient être admis mercredi dans les services de réanimation du CHU de Toulouse, du centre hospitalier de Montauban, et de cliniques privées de l'agglomération toulousaine.
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