La malaise des managers hospitaliers ne touche pas que le secteur public. Un baromètre* sur le moral des directeurs d’établissements du secteur privé non lucratif (ESPIC), dévoilé par la fédération qui regroupe ses établissements (FEHAP), met en lumière les « inquiétudes fortes » d'une majorité des quelque 700 directeurs interrogés.
Si l'immense majorité (95 %) des managers déclarent avoir choisi de travailler en ESPIC pour « donner du sens » à leur mission, et éprouvent de la fierté à travailler, 78 % d'entre eux estiment que le secteur n’est pas suffisamment pris en compte par les politiques publiques. Et plus de trois quarts des managers sont « inquiets » pour la pérennité de leurs financements publics !
Ils sont 63 % à estimer que les critères de fixation des tarifs et dotations « ne sont pas transparents », ce qui renforce leur malaise. Plus de huit directeurs interrogés sur dix (84 %) jugent également que le cadre légal et réglementaire du secteur est « contraignant », au regard des missions fixées.
Mais surtout, 97 % des directeurs affirment que ces contraintes administratives sont en constante augmentation – et 84 % d'entre eux jugent qu’elles constituent un obstacle pour mener à bien leur mission de service public.
Les deux premières priorités des directeurs d’établissements sont la qualité des soins et de l’accompagnement (61 %) et l’amélioration de la qualité de vie au travail (52 %).
* Enquête réalisée par Opinion Way du 25 juin au 13 juillet 2018 auprès de 684 directeurs d’établissements de santé et de solidarité privés non lucratifs.
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