Dénonçant les conditions de travail des anesthésistes-réanimateurs au sein de l'AP-HP, le SNPHAR-E menace l'institution d'un préavis de grève pour le 1er juin faute d'ouverture de négociations sur l'attractivité des carrières médicales.
Le syndicat sonne l'alarme à la lumière des conclusions du récent rapport Hannoun sur la chirurgie au sein du CHU francilien. « L'attractivité de l'AP-HP est actuellement faible, voire très faible pour les anesthésistes », constate ledit rapport. En cause : des programmations « fluctuantes et incertaines » au bloc, des durées d'opérations « non respectées », des horaires « tardifs » mais aussi une polyvalence « imposée par la diminution des effectifs » et une permanence des soins contraignante.
Pour contrer la montée en puissance de l'intérim mais aussi le risque de dumping social entre les différents hôpitaux du CHU francilien, le syndicat réclame davantage de transparence et de garanties sur l'amplitude horaire de travail des anesthésistes.
La comptabilisation réelle du temps de travail par le passage en temps continu est au cœur des revendications. Le syndicat des anesthésistes souhaite ainsi pour les PH volontaires l'application de l'accord « urgentistes » de décembre 2014 sur le temps de travail des urgentistes (limité à 48 heures au maximum par semaine, dont 39 cliniques), mais aussi une plus grande reconnaissance du travail nocturne par une prime de 390 euros.
En cas de surcroît d'activité ou de pénurie médicale, le SNPHAR-E préfère à l'intérim une revalorisation financière (au niveau du 4ème échelon + 10 %) pour les PH contractuels appelés à la rescousse.
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