Ils étaient venus pour certains de l’autre bout de l’Hexagone pour lui rendre un dernier hommage. Militants et cadres confédéraux s’étaient déplacés nombreux aux obsèques de Claude Maffioli qui ont été célébrées ce mercredi 8 novembre à l’Église Saint-Ferdinand dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Gravité et recueillement étaient palpables lorsqu’en début de célébration, ses deux successeurs sont intervenus pour retracer la vie et la personnalité de celui qui tint les rênes du premier syndicat de médecins libéraux français pendant une dizaine d’années à la jonction des deux siècles.
Visionnaire et père spirituel
Emus, l’actuel président de la CSMF, le Dr Jean-Paul Ortiz, et le précédent, le Dr Michel Chassang, aujourd’hui à la tête de l’UNAPL, ont insisté sur le rôle de fédérateur de Claude Maffioli à une époque – celle de l’invention de la maîtrise médicalisée, puis du plan Jupé – où le meilleur et le pire ont alterné dans les rapports CSMF/pouvoirs publics.
Le premier a salué « le grand visionnaire qui sait rassembler », mais aussi « une vie d’engagement » et la constance dans ses idées. Le second a retracé une « vie trépidante et exaltante », mais aussi « une énergie incroyable » et « cette capacité de conviction hors du commun ». « Nous l’aurions suivi au bout du monde ! » a martelé Michel Chassang, quand Jean-Paul Ortiz avouait qu’avec sa disparition, il perdait « un père spirituel » et un modèle dans le syndicalisme.
L’un et l’autre ont évoqué une facette moins connue du médecin gastro-entérologue, au plan scientifique. Le néphrologue qui préside aujourd’hui la CSMF a rendu hommage à « ses qualités d’analyse », qui lui valurent, selon lui, sa nomination dans le Collège de la Haute autorité de santé. Et le généraliste leader de l’UNAPL a rappelé son rôle de « pionnier dans l’endoscopie digestive ».
La force du mot libéral
Ce qui restera de Claude Maffioli ? « Le mot libéral, qui grâce à lui a toujours un sens » selon Michel Chassang pour lequel « plus personne ne reviendra à l’avenir sur la maîtrise comptable. » Une université d’été qui rassemble « tout ce qui compte dans le monde de la santé », ajoute Jean-Paul Ortiz. « Une certaine idée de la médecine », a conclu dans son homélie le Père Matthieu Rougé, curé de l’Église Saint Ferdinand qui présidait cette célébration.
A la sortie, on croisait le Dr Elisabeth Hubert, ancienne ministre, des journalistes et patrons de la presse médicale, mais aussi le Pr Laurent Degos, ancien président de la HAS, nombre de responsables passés et actuels des composantes de la CSMF (dont les Drs Luc Duquesnel ou Patrick Gasser) ou encore des leaders de syndicats d’autres professions de santé.
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