Sans surprise, le projet de décret ne reçoit pas un excellent accueil du côté des syndicats médicaux, quel que soit l’angle sous lequel il est observé. À MG-France, le Dr Martial Olivier-Koehret estime que le dispositif est déjà hors sujet, périmé. « Ce dispositif est renvoyé à dans cinq ans, observe-t-il. Mais dans cinq ans, nous serons dans un autre monde où il n’y aura quasiment plus de généralistes (selon nos dernières projections, il n’y en aura plus que 23 000 en 2025 – nous sommes 34 000 aujourd’hui). La fuite est considérable et elle s’amplifie ! Dans ce contexte, toute mesure qui n’est pas perçue comme positive est contre-productive. »
Pour la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), le Dr Michel Chassang s’insurge contre « un moyen de réquisition à bon compte des médecins libéraux ». « On leur assigne un certain nombre de tâches qui vont jusqu’à des consultations externes dans des hôpitaux, on les paye au lance-pierres… C’est n’importe quoi, c’est d’un grotesque achevé ! ». Le verdict est sans appel et le Dr Chassang va plus loin : « Combiné avec le projet de décret sur l’autorisation d’absence, le contrat santé solidarité va provoquer, dit-il, une révolution chez les médecins. »
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