Il n'est pas si fréquent que les quatre grandes fédérations hospitalières (établissements publics, cliniques, secteur privé non lucratif, centres de lutte contre le cancer) parlent d'une même voix !
C'est aujourd'hui le cas pour réclamer la « restitution intégrale du coefficient prudentiel », un « impératif économique » et un « engagement » essentiel à la poursuite de la confiance. « Alors que seule une partie des crédits mis en réserve avait été reversée en 2016, les fédérations hospitalières – FHF, FEHAP, FHP, UNICANCER – demandent pour cette année la restitution totale des crédits bloqués », lancent ce mercredi au gouvernement les fédérations hospitalières.
L'argument massue des hospitaliers ? En 2017, « les établissements de santé ont non seulement respecté l’ONDAM [objectif national des dépenses d'assurance-maladie] mais ils l’ont sous-exécuté à hauteur de 80 millions d’euros », comme l’a précisé en septembre la Commission des comptes de la Sécu. En conséquence, les établissements demandent le dégel en fin d’année de la totalité des sommes mises en réserve. L'affaire n'a rien de négligeable : en 2017, la valeur du coefficient prudentiel avait été fixée à 0,7 % des tarifs des établissements hospitaliers.
Il s'agit d'un mécanisme tarifaire de réserve visant à « gager » une partie de l’objectif des dépenses hospitalières pour rester dans les clous de l'ONDAM. Les fédérations font valoir que ce montant « a vocation être restitué » aux établissements lorsque les dépenses prévisionnelles ne dérapent pas. Si ce n'est pas le cas, « il s’agit d’une baisse déguisée des tarifs », taclent les fédérations, qui rappellent les contraintes économiques « de plus en plus fortes » sur les établissements.
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