Le personnel des urgences et le collectif inter-hôpitaux (CIH) de Rennes ont fait un « die-in » ce jeudi. Ils ont déposé un cercueil et des fleurs devant la direction pour signifier « la mort de l’hôpital public ». Des certificats de décès ont été collés à la porte d’entrée du bâtiment, tandis que les soignants se sont allongés à terre.

Comme l'a raconté une jeune urgentiste du CHU au « Quotidien », les conditions de travail se dégradent pour les soignants, en raison d’une hausse de l’activité aux urgences (+18 % en septembre, +14 % en octobre par rapport à la même période en 2019) et de manque chronique de personnel. Si bien qu’un nombre croissant de paramédicaux et de médecins seraient en burn-out ou même sur le départ. 

La direction du CHU a annoncé mercredi la création de deux postes d’aides-soignants de nuit et d'un poste de brancardier jour au sein du service des urgences. Une mesure loin d’être suffisante pour les soignants. Pour faire face à l’augmentation de son activité aux urgences et à la forte progression des hospitalisations de patients Covid, le CHU de Rennes a déclenché son plan blanc le 19 novembre.