Présentée par l'élue socialiste Monique Orphé, une motion de soutien au CHU de La Réunion a été adoptée à l'unanimité, lors de la commission permanente du Conseil départemental, le 12 juillet. Les élus du département réclament au ministère de la Santé un coup de pouce de 35 millions d'euros. Objectif : compenser une grande partie des 50 millions d'euros de déficit de l’établissement, rapporte « franceinfo ».
Sur ce déficit, « il y a 35 millions d’euros d’origine extérieure liée à un manque d’accompagnement du CHU », expliquait récemment le directeur général du CHU, Lionel Calenge. Selon lui, les aides de l’État ne sont pas arrivées en 2022, après une réduction du déficit entre 2016 à 2021. Quant au coefficient géographique, censé compenser les surcoûts liés à l'insularité en majorant les actes médicaux, « il n’a pas été revalorisé et est bloqué à 31 % », assure Lionel Calenge.
Le gouvernement n’a pas tenu ses promesses ?
Présidente du conseil de surveillance du CHU, Huguette Bello estime de son côté que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. « Nous n’avons pas eu les mesures du Ségur de douze millions d’euros, ni même l’aide apportée à Mayotte de 15 millions d’euros », déplore la présidente du conseil régional de La Réunion qui se dit « révoltée par le manque de parole du gouvernement et du président de la République ».
En attendant, la direction du CHU a mis en place un plan d’action pour faire des économies. Si les embauches seront gelées durant six mois, « il n’y aura pas de suppression de postes, pas de remise en question des engagements vis-à-vis des partenaires sociaux, le plan de titularisations sera maintenu et exécuté, et le plan sur les métiers sensibles sera maintenu », promet Lionel Calenge.
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