Si les syndicats de praticiens hospitaliers marchent en ordre dispersé vers un vaste de mouvement de grève les uns le 3 juillet, les autres le 4 juillet, les rangs sont de plus en plus nombreux.
Derniers en date à s'inviter à la mobilisation : deux syndicats de biologistes. Vendredi, Les Biologistes médicaux et le Syndicat national des biologistes des hôpitaux appellent l’ensemble des praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires de la spécialité à se déclarer en grève le lundi 3 juillet. « L’attractivité des carrières hospitalières est au plus bas, les praticiens hospitaliers confirmés quittent l’hôpital public et les jeunes diplômés renoncent à s’y engager », déplorent les deux organisations, toutes deux membres d'Action praticiens hôpital (APH), à l'origine de l'appel pour le 3 juillet.
S'agissant de leur spécialité, les syndicats estiment qu'elle « n’est pas épargnée par cette crise et le nombre de postes de praticiens vacants dans les laboratoires hospitaliers est de plus en plus élevé ». À l'unisson de l'intersyndicale, ils insistent en premier lieu sur la revendication de la reprise d'ancienneté réelle de tous les PH afin de « réparer l’injustice du Ségur et la perte de quatre années d’ancienneté pour les praticiens en cours de carrière ».
Reprise immédiate des négociations
La veille, le Syndicat national des pédiatres des établissements hospitaliers (SNPEH) était déjà entré dans la danse. Membre lui aussi d'APH, il a déposé son propre préavis pour 24 heures à partir du 3 juillet, 8 heures. « Nous demandons la reprise immédiate des négociations avec vos services pour l’attribution par le ministère de l’Économie et des Finances d’une dotation financière permettant de mettre en place et d’appliquer plusieurs de nos revendications et ainsi d’améliorer l’attractivité des carrières hospitalières », écrit le SNPEH au ministre de la Santé mettant en haut de la liste la revalorisation des gardes et astreintes. « Ce chantier est toujours en jachère malgré les engagements donnés par le président de la République lors de ses vœux aux professionnels de santé », rappelle le syndicat des pédiatres, spécialité très concernée par la permanence des soins. « Les Assises de la médecine de l’enfant et de la pédiatrie n’en finissent plus de repousser leur conclusion et il est peu probable que, malgré la richesse des propositions, des mesures attractives et efficaces s’appliquent rapidement », déplore encore le syndicat. François Braun a dit attendre les conclusions des Assises de la pédiatre, lancée en décembre dernier, dès ce mois de juin.
Autant de préoccupations partagées aussi par le Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH), qui a déjà organisé deux journées de grève « massivement suivies » en 2022 et rencontré François Braun en janvier. « Il devait débuter ensuite une série de rencontres avec le ministère visant à établir une véritable démarche de concertation redonnant attractivité à la discipline psychiatrique et des conditions de travail plus favorables aux professionnels de santé », rappelle le SPH qui réclame la « reprise immédiate de ces concertations ».
Quant aux gynécologues-obstétriciens du Syngof qui alertent sur les risques qui pèsent sur les maternités pour la période estivale, ils seront en grève de leur côté le 3 juillet.
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