«C’est l’étude EMPAREG Outcome publiée en 2015, qui a ouvert la voie en démontrant les bénéfices d’un inhibiteur du SGLT2, l’empagliflozine, sur la réduction du risque de décès cardiovasculaire et de toute cause confondue et d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Depuis, les études CANVAS évaluant la canagliflozine puis DECLARE évaluant la dapagliflozine ont confirmé l’impact positif de cette classe d’antidiabétiques sur la réduction du risque d’insuffisance cardiaque (IC) et de décès. Une méta-analyse très récente de ces trois essais (1) incluant plus de 32 000 patients a montré une baisse significative de 11 % (p = 0,0014) des événements cardiovasculaires majeurs chez les patients ayant une maladie athéromateuse établie (60 % des cas à l’inclusion). Le risque de décès cardiovasculaire ou d’hospitalisation pour IC est réduit de 23 % (p < 0,0001), quels que soient les antécédents cardiovasculaires. Le risque de progression d’une maladie rénale est diminué de 45 % (p < 0,0001), là aussi indépendamment des antécédents cardiovasculaires.
Du côté des analogues du GLP-1, l'étude LEADER a été la première en 2016 à mettre en évidence les bénéfices cardiovasculaires d’un représentant de cette classe, le liraglutide, confortés depuis par les résultats des études SUSTAIN, conduites avec le semaglutide puis HARMONY qui évaluait la sécurité cardiovasculaire de l’albiglutide. Les données de l’étude REWIND avec le dulaglutide seront présentées en 2019, mais d’ores et déjà un signal positif a été annoncé. « Globalement, cette classe d’antidiabétiques, au-delà du contrôle de la glycémie, permet selon les études de réduire de façon plus ou moins marquée le risque de décès cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.
En France, la SFD, comme elle s’était engagée à le faire tous les deux ans, va travailler dès le début 2019 à la mise à jour du consensus de 2017 »
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