› DE NOTRE CORRESPONDANTE
MENU DU JOUR pour les patients inscrits au programme « atelier de cuisine » du Dr Micheline Wagner : pancake terre et mer, Aiguillettes de canard, jambon de Bayonne et Cheddar en brochette, Têtes de champignons farcies, Tiramisu rouge. Tout sauf un menu de diabétiques ! En apparence ... « Montrer aux patients que l’on peut prendre du plaisir à s’alimenter malgré la maladie, c’est tout le principe de notre programme, construit en partenariat avec le lycée hôtelier d’Auch et le chef étoilé André Daguin », explique la spécialiste. C’est là toute l’originalité de ce programme qui se déroule sur deux jours, deux fois par an. Lors d’une première journée, les patients sont reçus à l’hôpital, ils font le choix des recettes avec les médecins et le chef, puis vont au supermarché faire les courses. Une sortie, qui doit surtout être l’occasion de leur apprendre à décrypter les étiquettes, pour qu’ils puissent ensuite mieux s’alimenter au quotidien.
Dégustation et bilan.
Le deuxième jour est consacré à la réalisation, la dégustation et un bilan. « La cuisine se fait au lycée hôtelier de la ville avec des étudiants, grâce à un partenariat inédit », décrit Lise Cassé, l’infirmière chargée d’éducation thérapeutique. Evidemment, tout est scrupuleusement pesé et équilibré pour respecter les contraintes des diabétiques. « Les patients sont très surpris, la plupart pensait ne plus pouvoir manger ce genre de choses », dit-elle.
La deuxième session a lieu en décembre pour aider les patients à élaborer des menus de fête. Il est suivi par une vingtaine de patients chaque année. Membre du réseau DIAMIP : diabète Midi-Pyrénées, le centre hospitalier gersois organise aussi une dizaine de semaines d’éducation par an pour une soixantaine de patients. « Ces semaines sont l’occasion de réaliser un bilan, une adaptation thérapeutique et une prise en charge globale. C’est aussi à ce moment là que nous proposons le programme atelier cuisine aux patients », décrit Micheline Wagner.
Le centre hospitalier gersois a été le premier à organiser des séances d’éducation thérapeutique en Midi-Pyrénées après le CHU de Toulouse, il reçoit donc ce prix comme une vraie reconnaissance. « Nous avons dû nous battre pendant plusieurs années pour faire reconnaître notre action au sein de l’hôpital. Ce prix va certainement nous permettre de faire monter ce programme en puissance », indique le médecin.
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