Cyclamed va continuer à effectuer, via les pharmacies, la collecte des médicaments non utilisés, mais, à partir du 1 er janvier, l’association créée par les entreprises du médicament cessera d’effectuer le tri en vue des expéditions à l’étranger ou des livraisons à destination des associations françaises. En application de l’ordonnance du 26 avril 2007, qui met la France en ligne avec les directives européennes et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, l’intégralité de la collecte devra être éliminée et détruite par incinération dans des conditions sécurisées.
Une convention a été passée avec le ministère de la Santé et la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAMTS) pour garantir le financement et l’approvisionnement en médicaments génériques des associations qui prennent en charge en France les personnes en situation de précarité. Médecins du Monde et le SAMU social, par exemple, seront livrés par l’association Pharmacie humanitaire internationale (PHI), laquelle percevra une subvention du Fonds national d’action sanitaire et social.
Pour les fournitures à l’international, le ministère des Affaires étrangères va confier à l’Agence française de développement (AFD) le soin de lancer des appels à projets pour répondre aux besoins des pays demandeurs, en application, annonce le Quai d’Orsay, de trois principes : l’établissement de listes de médicaments essentiels, en partenariat avec les pays concernés ; l’approvisionnement en priorité par l’intermédiaire des centrales d’achat présentes sur place ; l’intégration des interventions des associations humanitaires dans les plans d’ensemble de l’action de coopération sanitaire de l’AFD.
À ce jour, 6 associations sont enregistrées comme distributeurs de médicaments à vocation humanitaire (Assistance Médicale Toit du monde, association Tulipe, Centre humanitaire médico-phamaceutique, Médecins sans frontières logistique, Phamacie humanitaire internationale et les uvres hospitalières françaises de l’Ordre de Malte). Le président de cette dernière association, Alain de Tonquedec, s’inquiète cependant de ne « rien voir venir en termes de financement » ; il collectait chaque année 1 500 tonnes de médicaments pour en exporter, après tri, entre 3 et 5 %, ce qui fournissait les traitements d’un million de patients dans les pays en développement.
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