C'est non. La décision de l'Agence européenne des médicaments (EMA) d'allonger la période de stockage du vaccin Pfizer/BioNTech au réfrigérateur pendant une période pouvant aller jusqu'à un mois – au lieu de cinq jours – ne change rien pour l'instant à la logistique de sa distribution, a recadré ce mardi le ministère de la Santé.
Contrairement au vaccin Moderna – utilisable en ville dès la semaine prochaine – celui de Pfizer continuera d'être injecté uniquement dans les centres de vaccination. Au grand dam de l'UFML-Syndicat qui demande « depuis des semaines » de pouvoir en disposer « sans délai » dans les cabinets libéraux. « La France n’a pas les moyens de se passer d’une capacité de doublement du nombre de vaccins effectués chaque jour, souligne le syndicat du Dr Jérôme Marty. Il y a, en France, 55 000 médecins généralistes, 100 000 infirmiers et 50 000 pharmacies. Si simplement un quart des soignants de ville réalisent 10 vaccins par jour c’est 500 000 vaccins de plus qui peuvent être réalisés ».
Bonne dynamique pour les commandes de Moderna
L'assouplissement des conditions de conservation – approuvée ce lundi par le régulateur européen des médicaments – permet de prolonger « la période de stockage autorisée d'un flacon décongelé non-ouvert à une température de 2 à 8 °C de cinq jours à un mois ». Mais ce changement n'aura donc pas – dans l'immédiat – de conséquence sur le déploiement du vaccin. « On est ravis de cette simplification logistique. Mais notre objectif, c'est d'injecter le Pfizer dès réception des doses. À terme, il est cependant probable qu'on puisse revoir les organisations », indique-t-on au ministère de la Santé, qui reste focalisé sur le passage réussi du vaccin Moderna en ville et l'écoulement de toutes les doses.
Pour ce vaccin ARNm, les professionnels de santé peuvent passer commande jusqu'à mercredi soir pour une livraison en début de semaine prochaine dans les pharmacies. « Il y a une très forte dynamique de commandes », confirme-t-on au ministère. Face à cette demande, la livraison des vaccins Moderna – « de 350 000 à 400 000 doses attendues » – pourrait s'effectuer en deux fois. Depuis le début de la campagne de vaccination, ce sont 41 000 médecins, 22 000 pharmaciens et 6 000 infirmiers qui ont passé commande – hors Moderna – pour obtenir des doses d'AstraZeneca ou de Janssen, selon les chiffres du ministère.
Après l'échéance des 20 millions de primo-injectés au 15 mai, le gouvernement entend maintenir la cadence « sur un plateau très haut » pour atteindre son prochain objectif : 30 millions de primo-vaccinés au 15 juin, date de l'ouverture de la vaccination à tous les adultes.
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