Pour la 6e année de suite, le groupe hospitalier privé Saint-Grégoire, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), est arrivé en tête du palmarès des cliniques établi par « le Point ». Mais l’établissement de Vivalto santé est montré du doigt par le collectif interassociatif sur la santé (CISS) qui lui reproche d’appliquer un forfait de 9 euros pour des tâches administratives.
« Le financement de ces tâches administratives est déjà payé par l’assurance-maladie dans le cadre de la rémunération à l’hôpital, affirme le collectif. Seule une exigence particulière du patient peut justifier la perception d’un forfait autre que ceux prévus par la loi. »
Ce forfait HospiPass est appliqué aux patients avec leur consentement (hors séjours aux urgences et à la maternité). « La ficelle est un peu grosse : l’acquiescement indu du patient ne blanchit pas la perception de ce forfait », ajoute le collectif qui rappelle que ce forfait n’est pas remboursé par l’Assurance-maladie et les complémentaires. Le CISS demande aux pouvoirs publics d’interdire la perception de tels forfaits.
Service peu utilisé, se défend Saint-Grégoire
Contacté par « le Quotidien », le CHP Saint-Grégoire précise qu’il propose HospiPass à ses patients « pour les accompagner dans leurs démarches de prise en charge » et leur faire gagner du temps.
Ce service, qui s’occupe notamment de la gestion du transport et des relations spécifiques avec les mutuelles, est « apprécié » par certains patients qui ne souhaitent pas gérer eux-mêmes leurs démarches liées à l’hospitalisation, souligne la clinique.
Le groupe minimise la portée de ce forfait. « Depuis sa mise en place une minorité de patients (moins de 15 %) du CHP Saint-Grégoire ont décidé d’opter pour HospiPass », ajoute le groupe hospitalier.
Le CISS est engagé depuis des années contre ces participations financières supplémentaires lors d’une hospitalisation. En 2012 déjà, interpellée par les usagers, la CNAM avait reproché au groupe Vitalia l’application d’un tel forfait administratif.
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