LA DIRECTION générale de l’organisation des soins (DGOS) se met progressivement en place au sein du ministère de la Santé, en lieu et place de la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS). La DGOS regroupe 317 personnes. À sa tête, Annie Podeur, épaulée par un chef de service et trois sous-directions (régulation de l’offre de soins, pilotage de la performance des acteurs de l’offre de soins, ressources humaines du système de santé). Seule la directrice générale a été officiellement nommée. Les autres fonctions sont occupées par intérim, dans l’attente de la publication des postes.
La DGOS présentera son projet stratégique dans trois mois, mais c’est sans attendre qu’elle entend nouer contact avec les médecins libéraux. Car la nouveauté réside dans l’instauration d’un pilotage national unique, chapeautant la médecine de ville et l’hôpital, comme le feront les Agences régionales de santé (ARS) en région. « On doit être le garant de l’accès aux soins des usagers, et de la lisibilité de leur parcours de soins », déclare ainsi Annie Podeur. Les mots clés : décloisonnement, coopérations, coordination, évaluation de la performance, transparence.
La DGOS a déjà des projets dans les tuyaux. Par exemple la généralisation de nouveaux indicateurs de qualité, afin d’éclairer, en un clic, les médecins traitants qui orientent les patients vers tel ou tel établissement. « Il n’est pas normal qu’une bonne orientation se fasse via le bouche à oreille et les réseaux », commente Annie Podeur. Un référentiel opposable sur la gestion du médicament en milieu hospitalier est également en cours d’élaboration - l’articulation avec les initiatives de l’assurance-maladie en la matière n’a pas été précisée.
L’organisation de l’offre de soins dite de premier recours sera désormais scrutée de près par les services d’Annie Podeur. À charge pour la DGOS, chaque année, de faire des propositions au cabinet de la ministre de la Santé sur le numerus clausus. Autre exemple, le désengorgement des urgences. « Il faut faire en sorte que les cas les moins graves soient pris en charge par le médecin traitant et demain par les maisons de santé », prévient Annie Podeur. Sur ce sujet comme sur bien d’autres, la DGOS agira avec une vision macroéconomique en complément des ARS en région.
L’intégralité des missions de la DGOS, fixées par décret et arrêté, est consultable sur le site du Journal officiel du 16 mars.
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