EN FRANCE, LA VACCINATION par le vaccin anti-pneumococcique heptavalent Prévenar (PCV7) mise en place en 2002, a d’abord été limitée aux enfants à risque. En 2006, elle a été généralisée à tous les enfants de moins de 2 ans. Ce vaccin est présent aux États-Unis depuis 2000 et a été autorisé ensuite dans de nombreux pays. Les conséquences de la vaccination sur l’épidémiologie des infections pneumococciques peuvent donc maintenant être appréciées. Des études menées aux États-Unis, au Canada et dans différents pays d’Europe dont la France, ont montré une diminution de 80 % de l’incidence globale des infections invasives à pneumocoques (IIP). Parmi celles-ci, les méningites pneumococciques ont diminué d’environ 30 % et les bactériémies de 38 %. En ce qui concerne les infections non-invasives, la diminution des pneumonies non bactériémiques est de 60-70 %, celle des otites moyennes aiguës est de 30 % et celle des otites compliquées de 18 %. En plus de la baisse des infections à pneumocoques, une diminution du portage nasopharyngé, en particulier de celui des pneumocoques résistants à la pénicilline (-93 %) est aussi constatée. Elle est attribuée à l’extension de la vaccination anti-pneumococcique et à la diminution des prescriptions d’antibiotiques. L’effet bénéfique de la vaccination est ainsi étendu aux sujets non vaccinés par diminution de la transmission. Autre modification épidémiologique constatée : la diminution de prévalence des infections à pneumocoques de sérotypes vaccinaux (- 81 %) est accompagnée d’une augmentation moins importante de celles à sérotypes non vaccinaux et en particulier des infections à sérotype 19A. Pour apporter une protection supérieure, un vaccin conjugué à 13 valences (dont la souche 19A) a été développé par Wyeth et devrait être disponible en Europe au printemps 2010.
Deux doses jugées suffisantes.
Parmi les nouveautés du calendrier vaccinal 2009, la simplification du schéma de vaccination par le PCV7 est de première importance. Au lieu des 3 doses habituelles en primo-vaccination (2, 3 et 4 mois), deux doses ont été jugées suffisantes (2 et 4 mois) par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). L’injection à 3 mois est supprimée sauf pour les enfants prématurés et les enfants à haut risque d’IIP. Le rappel qui devait être fait entre 12 et 15 mois sera maintenant effectué à 12 mois. Il est impératif pour maintenir une couverture vaccinale satisfaisante. Cette simplification a été adoptée dans de nombreux pays européens car il est apparu que le taux d’anticorps était comparable après 2 et 3 injections avec une efficacité respective de la vaccination de 98 et 100 %. Le passage à 2 injections diminue un peu la réponse immunitaire à certains sérotypes (6B et 23 F) mais une fois le rappel effectué, la protection est la même pour tous les anticorps.
Depuis la mise en place de la vaccination, le taux de primo-vaccination correcte chez les enfants de 3 à 12 mois a augmenté significativement (50 % en 2006 contre 78 % en 2008). En revanche, le rappel est encore trop souvent oublié (34 % en 2006 contre 54 % en 2008). De plus, si la primo-vaccination débute bien à 2 mois conformément aux recommandations, le rappel est effectué tardivement : 15,4 mois en moyenne au lieu de 12 mois. Il est donc indispensable de souligner l’importance d’une vaccination complète pour une protection optimale des sujets vaccinés.
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