Un nouveau centre de santé mutualiste ouvre ses portes, jeudi 5 novembre, rue Broca à Paris (13e) aux patients des quartiers avoisinants. Ce second centre de la Mutuelle générale se démarque par son pôle dédié au diagnostic et à la prise en charge des pathologies rétiniennes. « La DMLA et la rétinopathie diabétique sont des causes de cécité en France. Leur prise en charge demande un suivi intensif, avec des injections intra-oculaires mensuelles », explique le Pr Pascale Massin, ophtalmologiste en charge du pôle. « La plupart des médecins sont en secteur II à Paris, les dépassements d’honoraires peuvent être importants et les délais de rendez-vous longs », poursuit-elle.
Le centre de santé Broca regroupe 50 praticiens interdisciplinaires tous en secteur I. L’équipe promet des délais courts. Les consultations sont sur rendez-vous, sauf pour la médecine générale.
Sept boxes pour l’ophtalmo
Calqué sur le même modèle que le centre de santé Jack Senet implanté dans le 15e arrondissement de Paris et « victime de son succès », assure son directeur général, Roland Masotta, le centre Broca recevra des patients dans une structure ultramoderne de 1 000 m2. Six cabinets dentaires, plusieurs salles d’examens dédiées à cinq spécialités : gynécologie, dermatologie, médecine générale, endocrinologie et échographie.
Le pôle rétinien, lui, comprend sept « boxes », deux pour la réfraction, réalisée par les orthoptistes, et deux de consultation ophtalmologique.
Deux autres sont consacrés à des examens complémentaires de la rétine avec des appareils dernier cri (tomographie, angiographie, laser sophistiqué, etc.), et les deux derniers sont réservés aux injections intra-oculaires des patients.
Objectif 120 000 passages en 2016
« Nous réaliserons le dépistage de la rétinopathie diabétique par lecture différée de photographie du fond d’œil, l’un des objectifs de santé publique, une salle est aussi réservée pour cette pratique », indique le Pr Massin.
« Le coût total du centre est de 3,5 millions d’euros dont 1,5 million alloué par le fonds national de solidarité et d’actions mutualistes », confie Roland Masotta. Le directeur du centre ambitionne d’accueillir 20 à 25 000 patients en 2016, soit l’équivalent de 120 000 passages.
Les centres mutualistes ont mis en place un dossier médical informatisé partagé pour favoriser la continuité des soins. « À terme, nous souhaitons le partager avec l’hôpital Saint-Joseph, un de nos partenaires », précise Roland Masotta.
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