En 2015, le délai d’attente moyen pour l’IRM en France s’élève à 30,3 jours, un résultat en légère amélioration par rapport à 2014, année noire où le délai avait été estimé à 37,7 jours, selon l’enquête Cemka-Eval publiée pour l’association Imagerie Santé Avenir (ISA, qui réunit des professionnels de l’imagerie médicale).
Surtout, de fortes inégalités régionales perdurent et la barre des 30 jours paraît toujours « infranchissable », déplore l’enquête qui a consisté à simuler le parcours d’un patient disposant d’une ordonnance dans un contexte urgent de suspicion de métastases.
61 jours d’attente en Alsace
Seule l’Ile-de-France voit ses délais passer sous la barre des 20 jours d’attente. Les délais se sont dégradés fortement en Poitou-Charentes (39 jours) et surtout en Bretagne (57 jours). L’Alsace « explose ses délais », avec plus de 61 jours d’attente en moyenne. Le fossé s’est creusé entre les régions les mieux équipées (21,5 jours) et les moins équipés (52,9 jours). Le Nord-Pas-de-Calais, la Champagne-Ardenne et l’Ile-de-France, trois régions à forte mortalité par cancer, atteignent l’objectif des délais autour de 20 jours.
Malgré 77 nouvelles installations, et un taux d’équipement national par million d’habitants passé de 10,7 à 11,9 (761 appareils au total), « la moitié des Français vit dans des régions où il faut attendre plus de 25 jours pour obtenir un rendez-vous », précise l’étude.
Perte de chance
Selon l’étude, l’installation d’appareils IRM spécifiques aux examens ostéo-articulaires dans 22 régions (afin de désengorger les machines destinées aux examens en cancérologie) est trop récente pour tirer tous les enseignements. Mais les premiers résultats suggèrent une réduction des délais d’attente pour les examens de cancérologie.
Comme chaque année, ISA invite le gouvernement à changer de braquet. « Seul un effort soutenu, régulier, pendant au moins 5 ans et l’apport, chaque année, d’une centaine de nouvelles installations d’IRM polyvalentes jusqu’en 2020, devraient permettre de franchir enfin la barre des 30 jours de délais et de répondre aux besoins d’une population qui croit et qui vieillit », note l’association.
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