APRÈS l’apparition du premier cas mexicain à la mi-avril, l’épidémie s’est vite propagée à l’ensemble des régions de l’hémisphère entre avril et juillet 2009. Le délai entre l’introduction du virus à partir d’un cas exporté et l’apparition du premier cas documenté d’une transmission locale a été très variable d’un pays à l’autre. En revanche, une fois la circulation du virus établi, le pic épidémique a été rapidement atteint, en 2 à 6 semaines. Au moment du pic, le nouveau virus A(H1N1)v a supplanté le virus de la grippe saisonnière. Une fois la vague épidémique passée, la décroissance, quoique rapide, a été plus lente.
« La mortalité semble relativement peu élevée », soulignent les auteurs, avec des taux inférieurs à 1 pour 100 000 dans la plupart des pays. En Nouvelle Galles du Sud (Australie), par exemple, l’excès de mortalité estimé pour la période pandémique a été moins élevé que lors des années précédentes. Un autre exemple milite en faveur d’une mortalité peu élevée, celui des îles Samoa, qui détiennent le triste record de décès recensés lors de l’épidémie de 1918-1919 (19-22 % de la population). Seulement 2 décès y ont été recensés.
En revanche, comme cela est aujourd’hui bien établi, les populations les plus vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans et les jeunes adultes tandis que l’incidence est faible chez les personnes de plus de 65 ans. Les femmes enceintes, les populations indigènes, les obèses ont présenté des syndromes grippaux plus sévères nécessitant des hospitalisations en unités de soins intensifs. En Afrique du sud, l’infection à VIH semble avoir été un facteur aggravant.
Du point de vue de la gestion de l’épidémie, il semble que les services de santé n’aient jamais été débordés, même si certains ont dû fonctionner au maximum de leur capacité.
Les auteurs suggèrent enfin que le taux de reproduction (nombre de nouveaux cas à partir d’un cas), compris entre 1,37 et 1,96, ne suffit pas à caractériser la virulence du virus, ce qui explique l’un des paradoxes de l’épidémie : alors que l’augmentation rapide de la courbe épidémique semble plutôt en faveur d’une forte virulence du virus, la proportion de personnes infectées est demeurée relativement faible. La vulnérabilité particulière des enfants doit être prise en compte, comme le suggèrent les données australiennes (Victoria).
* La Réunion, le Brésil, le Pérou, l’Australie et l’Afrique du Sud.
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