Roselyne Bachelot donne une leçon de déontologie à la presse

LORS DE LA TRADITIONNELLE cérémonie des vœux aux journalistes, Roselyne Bachelot a davantage fait le bilan de l’année écoulée qu’elle n’a tracé de perspectives pour 2010. Adoption de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), création des agences régionales de santé (ARS), organisation des états généraux de bioéthique… Surtout, la ministre de la Santé est revenue sur la gestion de l’épidémie de grippe A(H1N1). Touchée par les multiples polémiques qui ont agité les dernières semaines, elle a donné une leçon de déontologie aux journalistes présents. En des mots bien choisis. « L’information relève de la responsabilité de celui qui la délivre, et qui doit le faire avec pédagogie, avec rigueur, avec recul, en un mot avec déontologie. C’est précisément la ligne qui a été la mienne au cours de l’année écoulée, et d’abord dans la gestion de l’épidémie de grippe A ». Une semaine après son audition devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, Roselyne Bachelot a une nouvelle fois justifié sa méthode de communication basée sur la « transparence », la « vérité » et le « pragmatisme ». « J’ai voulu équilibrer entre réactivité et analyse », a-t-elle ajouté, renvoyant dans leur camp les « professionnels de la polémique et aux experts de la troisième mi-temps ». Seule pointe d’autocritique, la ministre de la Santé convient que l’épidémie « aura montré la nécessité de réfléchir aux enjeux de la communication de crise ». Se projetant dans l’année à venir, Roselyne Bachelot a annoncé que 2010 serait l’année « du déploiement des grands plans de santé publique » et « d’un impératif absolu : la lutte contre les inégalités de santé ». « Elle a tout naturellement vocation à devenir le principe général d’une prochaine loi de santé publique », a-t-elle conclu.