INVITÉE à défendre les propositions socialistes lors des « Amphis de la Santé », à Paris, Marisol Touraine, qui pilote le pôle social dans l’équipe de François Hollande, a donné quelques précisions sur le regard que porte son champion sur l’hôpital public. D’accord pour reconnaître qu’« on hospitalise trop souvent et trop longtemps », la députée socialiste d’Indre-et-Loire a souligné en revanche le manque de cohérence à ses yeux de la proposition de Nicolas Sarkozy consistant à multiplier les maisons médicales de garde pour désengorger les urgences. « Encore faut-il qu’il y ait des hôpitaux adjacents ! », a-t-elle grincé, taclant la politique de restructuration hospitalière du président sortant. Selon elle, « on ne peut pas aborder la question des déserts médicaux et considérer dans le même temps qu’on peut sans coup férir multiplier les fermetures d’hôpitaux en zone rurale ». La députée a expliqué que « la présence d’une structure hospitalière, même légère », constitue « un point d’accroche » pour les futurs généralistes libéraux, peu enclins désormais à travailler isolés. « La restructuration ne doit pas être systématique », a-t-elle conclu.
Sur la convergence tarifaire entre public et privé enfin, Marisol Touraine s’est montrée inflexible : « Le même acte n’a pas le même coût selon la structure et la personne hospitalisée, a-t-elle assuré. Et certaines pathologies sont davantage traitées dans le public que dans le privé. Avec François Hollande, la fin de la convergence aura bien lieu ».
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