De nombreux cas de figure se présentent pour lesquels l'indication d'IVG ne se discute pas… Les problèmes se compliquent lorsqu'il s'agit de mineures enceintes à la suite d'une relation avec un ami du lycée, ou abusées par un membre de la famille, père, frère, oncle, grand-père…
Un autre cas, celui d'une mère d'un petit garçon de 3 ans, qui veut avorter impérativement quand elle apprend qu'elle est enceinte d'une fille. Il y a aussi la jeune femme, institutrice, célibataire qui aime se retrouver enceinte le week-end avec ses parents, sans rien leur dire, et qui avorte juste avant le délai de prescription…
Au-delà de la technicité du geste se pose le sens de l'avortement, qui peut parfois aider à prévenir la maltraitance ou l'infanticide. S'il s'agit d'une expérience de psychiatre-psychanalyste, il est probable que les obstétriciens qui suivent les grossesses, ou les pédiatres qui voient les enfants très tôt, ont eux aussi l'occasion d'entendre ou de voir se manifester des signes d'alerte. Ils ont probablement beaucoup à nous apprendre sur le désir de grossesse ou d'avortement.
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