Manuel Valls s'est rendu ce mercredi matin, peu après 9 heures, à l'hôpital Necker-Enfants malades (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) pour constater les dégâts provoqués la veille par des casseurs en marge de la manifestation contre la loi travail.
C'est dans ce même hôpital qu'avait été accueilli l'enfant de trois ans du couple de policiers assassinés lundi soir.
Accompagné par Marisol Touraine, le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, et le Pr Pierre Carli, patron du SAMU de Paris, le Premier ministre a rencontré les équipes pédagogiques qui ont pris en charge l'enfant.
Prenant la parole devant les fenêtres brisées du bâtiment Laennec et les caméras de télévision, Manuel Valls a « salué le sang-froid de toutes les équipes, qui ont été choquées qu'on s'attaque à cet hôpital, choquées par la violence des casseurs », « plus nombreux que d'habitude, 700 à 800 ».
« J'ai tenu à marquer la solidarité du gouvernement et, j'en suis sûr, celle de tous les Français vis-à-vis des équipes de l'hôpital qui ont subi hier une agression intolérable, a indiqué Manuel Valls au micro de BFM. De mémoire, c'est la première fois que l'on s'attaque ainsi à un hôpital. Personne ne peut ignorer que c'est un hôpital. Derrière ces vitres, il y a en plus le bloc opératoire. »
Indignation générale
Face à cette attaque ciblée, plusieurs personnalités du monde de la santé ont fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux.
Mardi, Marisol Touraine a affiché sa « solidarité » et son « soutien » aux personnels de l'hôpital, à qui elle a rendu visite peu après la manifestation.
#Manif14Juin Inadmissible attaque contre l’hôpital public @hopital_necker. 15 baies vitrées cassées. L'#APHP porte plainte.
— AP-HP (@APHP) 14 juin 2016
« Les équipes que nous avons rencontrées sous le choc, a ajouté Martin Hirsch par voie de presse. On les comprend et on partage leur indignation, leur émotion. Rien ne peut expliquer ou justifier une violence tournée vers un hôpital. Un peu plus tôt, des projectiles avaient également visé la Maison de Solenn, où sont soignés des adolescents, dans le périmètre de l’hôpital Cochin. Une plainte sera déposée. »
La Fédération hospitalière de France (FHF) a annoncé se joindre à la plainte de l'AP-HP.
9h54: Sur proposition du Président @fredvalletoux, la FHF porte plainte aux côtés de l’AP-HP @hopital_necker #Necker https://t.co/5KjLHYy3T5
— FHF (@laFHF) 15 juin 2016
Pluie de commentaires politiques
Sans surprise, de nombreuses personnalités politiques ont commenté l'événement.
Attaquer l'hôpital #Necker est un scandale. Les manifestations doivent cesser.
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 juin 2016
Les dégradations de l'hôpital Necker sont le signe de l'irresponsabilité totale de certaines organisations syndicales. #RTLMatin
— Alain Juppé (@alainjuppe) 15 juin 2016
La folie des casseurs dans Paris: un fascisme d'extrême gauche qui ne recule devant rien. Quand le gouvernement réagira t'il ? #Necker
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 14 juin 2016
Dédramatiser
Les Français n'ont pas été en reste. Si beaucoup ont fait part de leur colère, d'autres ont préféré dédramatiser la situation sur le ton de l'humour.
#Necker #vandalisme #ecoeurement #BacPhilo pic.twitter.com/gX6IeRzckL
— Anne-France ✏ (@LAnneFrance) 15 juin 2016
44 personnes étaient toujours en garde à vue mercredi à Paris.
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