Levothyrox : le procès contre Merck aura lieu le 1er octobre 2018

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Publié le 19/12/2017

Le procès de l'action collective engagée devant la justice civile contre le laboratoire Merck, dans l'affaire du Levothyrox, aura lieu le 1er octobre 2018, a annoncé le tribunal d'instance de Lyon, ce 19 décembre, lors d'une courte audience de « mise en état ». Le tribunal a ajouté que la date-limite pour le dépôt des dossiers de plaintes était fixée au 15 février 2018. 

« Plus de 500 assignations ont été déposées au tribunal et 2 000 autres sont en attente de l'être » a indiqué Me Christophe Lèguevaque, l'avocat toulousain des plaignants qui a assigné le 24 octobre dernier Merck à Lyon, avec alors 108 dossiers à l'appui. Il entend rassembler 3 000 à 5 000 patients en procédure et espère une décision de justice avant la fin de l'année prochaine.

Son objectif : obtenir une indemnisation rapide pour les malades de la thyroïde qui se plaignent des effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox. L'avocat réclame pour chacun une indemnité forfaitaire de 10 000 euros pour la réparation des préjudices moraux, soit 5 000 euros pour le défaut d'information et 5 000 euros pour le préjudice d'angoisse. 

D'autres procédures sont en cours, notamment au pénal, devant le tribunal de grande instance de Marseille. Et à Toulouse, le TGI examinera jeudi 21 décembre, dans le cadre d'une audience de référé, la demande de 23 patients, d'ordonner au laboratoire Merck de leur fournir en urgence l'ancienne formule. Il s'agit de la deuxième affaire examinée par le TGI de Toulouse contre le laboratoire allemand, a précisé leur avocat Me Jacques Lévy. En effet, le 14 novembre, un juge des référés toulousain avait condamné Merck à fournir « par le biais des circuits de distribution et de commercialisation, sans délai » l'ancienne formule aujourd'hui dénommé Euthyrox à 25 patients de la Haute-Garonne. Merck a fait appel de cette condamnation.

« Cette nouvelle action à Toulouse est intentée par des patients qui n'avaient pas pu se joindre à la première car leurs dossiers n'étaient pas prêts. Ils sont très longs à constituer », a expliqué à l'AFP Me Lévy. L'avocat a intenté une action similaire devant le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), lequel doit rendre sa décision le 26 décembre, et en prévoit d'autres à Castres, Tarbes, et Montauban. 


Source : lequotidiendumedecin.fr