LA TENSION monte du côté des syndicats hospitaliers tandis qu’approche le début de l’examen par le parlement du projet de loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires, voir aussi ci-dessus). La sortie surprise du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en partie consacré aux revenus des médecins de l’hôpital (« le Quotidien » du 4 février) a même fait monter la pression d’un cran. Le ministère « essaie de manipuler l’opinion via des rapports diffusés au compte-gouttes à certaines presses, afin de tenter de museler notre voix d’opposition à la loi », s’indignent les anesthésistes du SNPHAR qui préviennent que « les médecins hospitaliers sont entrés en résistance contre cette logique ». Jusqu’au boutiste, le SNPHAR demande « la suspension de la loi Bachelot ».
Au niveau des intersyndicats, la CPH (Confédération des praticiens des hôpitaux) et l’INPH (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers) sont sur la même ligne : « Nous ne nous laisserons pas distraire de nos objectifs par des polémiques accessoires », écrivent-ils dans un communiqué commun avant de faire part de leur intention de se « manifester avec force tout au long du parcours parlementaire du projet [de loi HPST] pour obtenir soit son retrait et sa renégociation, soit de profonds remaniements ». Les deux organisations appellent d’ores et déjà les PH à « privilégier systématiquement les tâches cliniques par rapport aux tâches institutionnelles, administratives et gestionnaires avec mise en attendu du codage des actes ou de l’enregistrement de l’activité ».
De son côté, la CMH (Coordination médicale hospitalière), tout en insistant sur le nécessaire aménagement de la réforme de la gouvernance des hôpitaux inscrite dans le projet de loi Bachelot, demande à la ministre de réagir « immédiatement » aux constats du rapport de l’IGAS en mettant totalement à plat, pour les homogénéiser, les modes de rémunération des médecins hospitaliers et libéraux. « Il faut, explique son président, le Dr François Aubart, rassembler les deux parties du système et proposer une nouvelle convention. L’IGAS crée un événement qui ne peut pas rejoindre la bibliothèque des rapports entassés sur le bureau de la ministre. »
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