L’examen du projet de loi de « sécurisation de l’emploi » qui a démarré mercredi au Sénat a été très fortement ralenti par l’obstruction des sénateurs communistes. Ces derniers ont multiplié les amendements (tous rejetés) contre le premier article qui propose de généraliser la complémentaire collective santé à tous les salariés d’ici au 1er janvier 2016 - 4 millions de salariés en sont dépourvus.
Cette généralisation « certes ouvrira des droits, quoique réduits avec des prestations inférieures à celle de la CMU complémentaire, mais elle contribuera surtout à l’enrichissement massif des assurances privées au détriment de la Sécurité sociale », affirme le sénateur et numéro un du PCF, Pierre Laurent.
La Sécu reste la base, selon Michel Sapin
Les écologistes ont souvent défendu les mêmes amendements que les communistes. La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui votera contre le texte, est aussi montée au créneau regrettant notamment que le gouvernement ne choisisse pas d’élargir les prises en charge de la Sécurité sociale plutôt que de recourir aux complémentaires.
Le ministre du Travail Michel Sapin a rappelé que le « principe de base » demeurait la Sécurité sociale. « Certains voudraient réduire la part de la solidarité au profit de l’individualisation. Ce n’est pas la vision du gouvernement, a-t-il déclaré. La généralisation de la complémentaire est une avancée ».
Un amendement de Catherine Procaccia (UMP) a été adopté contre l’avis du gouvernement. Il stipule que le salarié doit avoir le libre choix de prendre ou non cette complémentaire notamment s’il bénéfice déjà de la complémentaire d’un conjoint.
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