Un article publié dans les colonnes du Quotidien (article du 24/11/2018) sur la désorganisation des urgences par les gilets jaunes a été à l’origine de nombreuses réactions des lecteurs.
En fait, il faut savoir replacer les événements dans leur contexte. Les gilets jaunes sont un mouvement spontané manquant bien entendu de coordination ; situation qui conduit inexorablement à quelques couacs.
Je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’il est intolérable de ne pas permettre aux professionnels de santé d’intervenir auprès des patients. De toute manière ces manquements vont conduire à la mise examen des différents responsables.
À côté de ces manifestations que nous pouvons tout à fait comprendre quant à leurs motifs, nous devons quelque peu réfléchir pour que nos concitoyens ne soient pas pris en otage par ces personnes revendicatrices.
Tous dans le même bateau
C’est en structurant mieux leur contestation sociale qu’ils pourront avoir une ferveur plus importante du public, et ne pas cristalliser certaines crispations. Il ne faut pas oublier que nous sommes tous dans le même bateau : des contribuables aptes à être tondus.
Les médecins et autres professionnels de santé travaillent de plus en plus et obtiennent souvent peu de reconnaissance, et une rétribution pas nécessairement en accord avec leur labeur. Cela est d’autant difficile à accepter lorsqu’on note que certains conseillers ministériels se sont augmentés de plus de 20 % en 2018 (1).
C’est à ce niveau que les Français ne comprennent plus nos politiques, et deviennent combatifs à leur égard. Nos dirigeants dépensent et gagnent de plus en plus d’argent (2), et sont déconnectés (ou ne cherchent pas à l’être) de la réalité du terrain.
1/ https://www.20minutes.fr/politique/2370335-20181112-remuneration-consei….
2/ http://www.inexplique-endebat.com/2017/03/nos-tres-chers-senateurs-et-l….
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