C’est un peu paradoxal. Alors que les médecins tentent depuis des années, avec plus ou moins de succès, d’échapper à l’obligation de gardes le week-end, voilà que le travail du dimanche refait de nouveau surface. En 2015, la loi Macron avait déjà ouvert une brèche – douze jours par an- dans le code du travail. Comme en écho, le rapport Marcon (sic) a atterri la semaine dernière sur le bureau du ministre de l’Aménagement du Territoire pour suggérer, entre autres, une ouverture large des commerces de détail le 7e jour de la semaine. Comme si la réponse à l’engourdissement d’une partie croissante du territoire tenait au dynamisme et à la vitalité des zones de chalandise de ces territoires oubliés.
L’argument fera sans doute sourire les médecins installés en zones sous-denses… Sur ce terrain l’offensive n’est pourtant pas nouvelle. Bilan mitigé, et conséquences encore limitées. Mais voilà que les tenants de la semaine continue en demandent davantage. D’un point de vue économique, ça devrait, paraît-il, donner des résultats. Au plan sanitaire, c’est plus douteux. Question de chronobiologie encore. On a accusé les 35 heures d’être à l’origine du burn-out de cadres pressurés. À l’inverse, il n’est pas dit que le travail dominical fasse mieux pour la santé des salariés et des consommateurs. Non seulement, parce que – les blouses blanches peuvent en témoigner - la sursollicitation H 24 n’est pas forcément la clé de la bonne santé. Mais aussi pour des raisons de cohérence sociétale, qui font du dimanche une journée blanche. Ce plus vieil acquis social offrant ce jour-là à tout un chacun un temps de respiration obligé. Ouf !
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