Invité mercredi des Asclépiades* à Paris, le sénateur du Jura Gilbert Barbier, chirurgien, vice-président de la commission des affaires sociales et membre du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), a appelé de ses vœux une simplification du projet de loi de santé (que la Haute Assemblée devrait examiner en commission fin juillet et en séance publique à la rentrée).
Jugeant le projet de loi beaucoup trop bavard (déjà 57 articles au départ mais plus de 200 à l’arrivée, sans compter les dizaines de décrets programmés ou l’habilitation à légiférer par ordonnance), le sénateur Gilbert Barbier se fixe comme objectif « d’élaguer », même s’il ne doute pas que certains de ses collègues sénateurs « voudront encore en rajouter ».
Revenir sur le tiers payant et les salles de shoot
L’élu du Jura déplore à cet égard de nombreux ajouts « contestables » après le passage du texte à l’Assemblée nationale. « Nous légiférons trop, on fait 11 articles autour de la maigreur, ensuite on parle de l’obésité, on régente la vaccination des thanatopracteurs... on veut de plus en plus enfermer le citoyen dans un carcan, laissons les gens respirer », déplore-t-il. Jugeant déjà le code du travail « monstrueux, inapplicable », il regrette que la santé souffre de la même inflation législative.
Sur le fond, Gilbert Barbier ne doute pas que le Sénat « reviendra sur le tiers payant généralisé qui ne résout rien » et sur les salles de shoot dont l’Assemblée a voté les expérimentations. Mais le sénateur insiste sur la méthode particulière du Sénat, qui cherche des compromis. « Nous travaillons différemment, nous ne sommes pas dans la démolition systématique. Dans la loi, il y a aussi de bonnes choses. »
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