Candidate de La République en marche (LREM) aux législatives dans la première circonscription du Loiret, le Dr Stéphanie Rist, rhumatologue de 43 ans, novice en politique, relate au « Quotidien » les coulisses de sa campagne. À l'Assemblée, la chef du pôle médecine du CHR d'Orléans compte saisir à bras-le-corps le dossier de la démographie médicale et siéger à la commission des Affaires sociales.
LE QUOTIDIEN : Vous avez été élue députée à 65 % des voix. Quel est votre état d'esprit ?
Dr STÉPHANIE RIST : Je suis très fière et heureuse de ce résultat ! Dans ma circonscription, il y avait peu de suspense quant à l'issue du second tour, j'étais donc plutôt sereine. En revanche, je suis un peu déçue pour mes collègues de campagne Mélusine Harlé et Jihan Chelly, qui ont perdu à quelques voix près [la première de seulement huit voix face au Dr Jean-Pierre Door dans la 4e circonscription, NDLR].
Je suis entrée dans la phase de recherche de collaborateurs. Les six derniers mois passés à labourer le terrain m'ont aidée à trouver un collaborateur local. J'ai reçu beaucoup d'offres, mais peu émanaient de l'hôpital ! Le parti se charge de trouver un juriste pour m'épauler à Paris.
Allez-vous mettre votre activité médicale entre parenthèses ?
J'ai déjà allégé mon emploi du temps il y a près d'un an pour porter le projet de groupement hospitalier de territoire [dont le CHU est établissement pivot, NDLR]. Le volet clinique de mon activité avait donc déjà diminué au profil de l'administratif, ça aide. Ces dernières semaines, tout s'est cumulé ! Le projet médical de notre GHT a été voté vendredi dernier, j'ai fini ce travail-là !
Je voudrais donc passer de deux demi-journées de consultation par semaine à une seule. Mon établissement et ma chef de service sont d'accord, j'attends l'aval du parti. À l'hôpital, les collègues sont fiers qu'une des leurs soit élue députée. Beaucoup m'ont apporté leur soutien, en particulier les infirmières. Les patients ont fait de même, même si je n'ai jamais parlé politique avec eux en consultation.
Comptez-vous utiliser vos connaissances médicales dans l'hémicycle ?
Je vais essayer de travailler sur les problématiques d'accès aux soins et de démographie médicale, très présentes dans le Loiret. Dans l'Hémicycle, mes compétences administratives, hospitalières et médicales peuvent m'aider.
Sur le terrain également, l'empathie propre à ma profession va me servir. Je voudrais postuler à la commission des Affaires sociales. Il me manque encore quelques informations sur la marche à suivre, j'en saurai plus la semaine prochaine. Je vais également suivre une formation tout au long de l'été pour être prête à la rentrée. Il ne me reste qu'une chose à faire : annoncer à mes enfants que leurs vacances risquent d'être un peu chamboulées par ma nouvelle activité.
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