Il est urgent de moderniser le système de santé, exposent dans une tribune conjointe, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Danièle Desclerc-Dulac, présidente du CISS (usagers de santé), Étienne Caniard, président de la Mutualité (FNMF), et Luc Bérille, secrétaire général de l’UNSA.
Réduire le reste à charge
Dans leur texte, les signataires constatent la montée en puissance des complémentaires santé « devenues indispensables » dans l’accès aux soins « sans qu’aucun débat n’ait jamais eu lieu sur le rôle respectif et la ligne de partage entre régime obligatoire et complémentaire ». Parallèlement, ils déplorent le désengagement du remboursement des soins courants par le régime obligatoire (55 % de couverture).
Dans ce contexte, les auteurs jugent prioritaires la réduction des restes à charge pour les soins courants mal régulés (soins dentaires, audioprothèses ou optique), les prestations donnant lieu à des dépassements d’honoraires et les soins hospitaliers. « Nous proposons de construire une nouvelle forme d’opposabilité tarifaire au profit des patients afin de maîtriser les restes à charge et de mettre un terme à la fuite en avant des dépassements d’honoraires », avancent-ils dans leur tribune.
Inégalités tarifaires
Autre objectif des signataires : construire « un véritable parcours de soins lisible par le patient » (dans une logique pluridisciplinaire incluant prévention et accompagnement), mais aussi prendre en compte les disparités territoriales, les inégalités sociales et tarifaires. Pour rémunérer cette médecine de parcours, « des modes de rémunération plus adaptés que le paiement à l’acte pourraient être mis en place », estiment-ils sans plus de précision.
Dernier axe : conforter la démocratie sanitaire, notamment en associant les associations de patients, les partenaires sociaux et les mutuelles au pilotage direct de la politique de santé et aux négociations conventionnelles.
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