DES ÉPIDÉMIOLOGISTES canadiens ont jeté un froid dans le milieu scientifique. Il faut dire que leurs résultats très inattendus ont de quoi surprendre, puisqu’ils montrent une association entre la vaccination grippale saisonnière et une vague pandémique cet hiver. En s’appuyant sur quatre études observationnelles canadiennes, l’équipe dirigée par Danuta Skowronski, (Vancouver) vient de montrer que le vaccin trivalent inactivé saisonnier ne protégeait pas contre le virus A(H1N1)v. Bien au contraire.
Si le vaccin trivalent est apparu efficace pour protéger de la grippe saisonnière, selon l’étude principale, The Canadian sentinel study, il augmenterait le risque de grippe pandémique d’un facteur 1,03 à 2,74, y compris après ajustement sur les comorbidités, l’âge et la géographie. La vaccination saisonnière s’est ainsi révélée un facteur de grippe pandémique, hormis chez les plus de 50 ans. Quant aux trois autres études, il s’agissait de cas contrôles pour deux d’entre elles (Ontario et Québec), et d’une étude de transmission au sein de 47 foyers au Québec. Prises ensemble, les quatre études ont inclus 2 700 sujets, avec et sans grippe A(H1N1)v. Il faut noter néanmoins que le risque d’hospitalisation pour grippe grave ne semble pas majoré. Tout en proposant différentes hypothèses physiopathologiques, les auteurs reconnaissent qu’ils n’ont pas pu s’affranchir de l’ensemble des biais inhérents aux études observationnelles. Ils soulignent ainsi en conclusion que « ces résultats ne peuvent pas être considérés comme concluants et définitifs.( ...) Ils soulèvent d’importantes questions de santé publique qui méritent de faire l’objet d’évaluations scientifiques supplémentaires ».
PLoS Medicine, avril 2010, volume 7, issue4.
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