Lundi 13 avril, Emmanuel Macron a consacré dans son allocution aux Français un chapitre sur les conséquences économiques de la crise sanitaire et du confinement. Alors que le gouvernement travaille à l'élaboration d'un plan massif de financement pour accompagner la reprise économique, le chef de l'État a exhorté les assurances à jouer le jeu de la solidarité, notamment pour les libéraux.
« Pour les artisans, les commerçants, les professions libérales et les entrepreneurs, le fonds de solidarité apporte une première réponse mais je sais votre angoisse, je l’ai entendu, je l’ai lu : les charges qui continuent de tomber, les traites, les loyers, les emprunts, c’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’accroître fortement les aides, de les simplifier, pour vous permettre de surmonter cette période, a annoncé le président de la République. Je souhaite que les banques puissent décaler toutes les échéances beaucoup plus massivement qu’elles ne l’ont fait et les assurances doivent être au rendez-vous de cette mobilisation économique. J’y serai attentif. »
Délais de carence
Ce coup de pression intervient trois jours après que l'ensemble des syndicats de médecins libéraux sont montés au créneau pour interpeller directement les assurances et organismes de prévoyance du secteur médical. Dans un communiqué commun – fait rare – la CSMF, la FMF, Le BLOC, MG France et le SML ont réclamé vendredi 10 avril des gestes concrets aux assureurs en leur suggérant « d’améliorer les conditions d'accès aux prestations prévues aux contrats, en supprimant le délai de carence en cas de maladie et en élargissant la prise en charge des pertes d’exploitation ». Depuis plusieurs jours, la grogne monte dans la profession sur ce sujet sensible.
Selon les chiffres de la CNAM relayés par la CSMF, l’activité des généralistes a baissé de 40 % et celle des spécialistes de 70 % au cours de la dernière semaine du mois de mars.
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